L'affaire était pourtant des plus sérieuses. Il s'agissait, dans l'enceinte de l'aéroport, d'entraîner une brigade cynophile à détecter un pain de plastic au moment de l'embarquement des bagages en soute. C'est ainsi que, un premier chien ayant réussi sa mission, les gendarmes ont glissé une barre d'explosif de 150 grammes, quelque chose ayant l'apparence de la pâte à modeler, dans la poche zippée d'une valise bleue ne portant aucun nom. La valise d'un vrai voyageur qui allait pour de bon décoller vers une destination inconnue.
Puisque 80 avions étaient en transit ou prêts au départ, c'était comme déposer une drôle d'aiguille dans une non moins drôle de botte de foin. Heureusement, croyaient les gendarmes, un second chien allait entrer en scène, truffe au vent, pour aller sniffer le plastic et le rapporter dare-dare.
Ça, c'était le scénario sur le papier. Mais, en réalité, les gendarmes à la manœuvre ont perdu de vue la valise piégée l'espace de quelques secondes, sans doute le temps de congratuler le toutou précédent et d'accueillir le nouvel impétrant au flair réputé à toute épreuve. Toujours est-il qu'un bagagiste a actionné le tapis roulant et que la valise bleue s'est engouffrée dans le dédale mystérieux qui mène au ventre des avions.
"Une gaffe, une erreur d'inattention", a plaidé un colonel de gendarmerie du transport aérien. Une bévue, en tout cas, qui n'a pas fait rigoler du tout le premier ministre. La vie politique est assez explosive comme ça pour ne pas lui rajouter des soucis avec un pain de plastic qui se balade depuis vendredi soir dans un zinc d'Air France.
Certes, et encore heureux, la charge est inoffensive pour la bonne raison, ont assuré les spécialistes, qu'elle n'est pas équipée d'un dispositif de mise à feu. Il n'aurait plus manqué que ça ! On imagine la scène : "Ici la tour de contrôle, appel aux avions qui viennent de décoller de Roissy. Vous allez rire, nos gendarmes ont paumé 150 grammes de plastic, un rien, une misère, mais qui sont peut-être dans votre soute... Restez zen les gars, mais rappliquez fissa !"
Pour continuer dans la comédie catastrophe, figurons-nous encore un brave type genre rêveur et gaffeur, tiens le Pierre Richard du Grand Blond, arrêté à la douane de Los Angeles avec la barre d'explosif dans sa jolie petite valise bleue. Avant que la vérité éclate (ou la barre), il risquerait de passer un fameux quart d'heure en soutenant mordicus que jamais il n'a vu ce machin-là de sa vie. Quant à expliquer que des gendarmes en service ont eux-mêmes placé la charge dans ses bagages...
Trêve de plaisanterie, il serait souhaitable, à l'avenir, que les brigades cynophiles évitent de piéger des valises appartenant à des "vouzémoi", surtout si elles sont incapables de les surveiller correctement.
Puisque 80 avions étaient en transit ou prêts au départ, c'était comme déposer une drôle d'aiguille dans une non moins drôle de botte de foin. Heureusement, croyaient les gendarmes, un second chien allait entrer en scène, truffe au vent, pour aller sniffer le plastic et le rapporter dare-dare.
Ça, c'était le scénario sur le papier. Mais, en réalité, les gendarmes à la manœuvre ont perdu de vue la valise piégée l'espace de quelques secondes, sans doute le temps de congratuler le toutou précédent et d'accueillir le nouvel impétrant au flair réputé à toute épreuve. Toujours est-il qu'un bagagiste a actionné le tapis roulant et que la valise bleue s'est engouffrée dans le dédale mystérieux qui mène au ventre des avions.
"Une gaffe, une erreur d'inattention", a plaidé un colonel de gendarmerie du transport aérien. Une bévue, en tout cas, qui n'a pas fait rigoler du tout le premier ministre. La vie politique est assez explosive comme ça pour ne pas lui rajouter des soucis avec un pain de plastic qui se balade depuis vendredi soir dans un zinc d'Air France.
Certes, et encore heureux, la charge est inoffensive pour la bonne raison, ont assuré les spécialistes, qu'elle n'est pas équipée d'un dispositif de mise à feu. Il n'aurait plus manqué que ça ! On imagine la scène : "Ici la tour de contrôle, appel aux avions qui viennent de décoller de Roissy. Vous allez rire, nos gendarmes ont paumé 150 grammes de plastic, un rien, une misère, mais qui sont peut-être dans votre soute... Restez zen les gars, mais rappliquez fissa !"
Pour continuer dans la comédie catastrophe, figurons-nous encore un brave type genre rêveur et gaffeur, tiens le Pierre Richard du Grand Blond, arrêté à la douane de Los Angeles avec la barre d'explosif dans sa jolie petite valise bleue. Avant que la vérité éclate (ou la barre), il risquerait de passer un fameux quart d'heure en soutenant mordicus que jamais il n'a vu ce machin-là de sa vie. Quant à expliquer que des gendarmes en service ont eux-mêmes placé la charge dans ses bagages...
Trêve de plaisanterie, il serait souhaitable, à l'avenir, que les brigades cynophiles évitent de piéger des valises appartenant à des "vouzémoi", surtout si elles sont incapables de les surveiller correctement.