...et sans se livrer à des voies de fait sur l'éditeur !
Un article de Zdnet.fr qui ne fera pas plaisir aux éditeurs classiques mais ravira tous ceux qui rêvent de se faire éditer, sans perdre un bras et une jambe, comme on dit au pays des Bush.
Lulu.com, le premier éditeur en ligne ouvert à tous les manuscrits
Par Cyril Fievet
ZDNet France
22 juin 2006
Business - Deux ans après sa création aux États-Unis, le site Lulu.com ouvre son service en France. Avec une grande ambition: devenir le plus gros éditeur mondial en permettant à tout individu de publier ses propres livres.
Qui n'a jamais eu envie de publier un livre? Et parmi ceux qui ont essayé, combien ont vu se fermer les portes des maisons d'édition traditionnelles? Le site Lulu.com entend changer les règles, en offrant une vitrine aux manuscrits condamnés aux fonds de tiroirs.
Pour son créateur Bob Young, ancien P-DG de la société Red Hat, il y a quelques chose de vicié dans le fonctionnement de l'industrie de l'édition. «La plupart des manuscrits sont rejetés par les maisons d'édition, non pas parce qu'ils sont mauvais, mais parce qu'ils toucheraient un public trop faible pour devenir des livres rentables», estime-t-il, ajoutant «lorsqu'un manuscrit est accepté, son auteur est souvent déçu par les très faibles revenus qu'il pourra en retirer».
Le fonctionnement de Lulu.com est simple: chaque internaute peut publier ses propres livres, qu'il s'agisse de romans, de récits de vacances, de livre de recettes illustrées ou d'ouvrages d'experts sur des sujets ultrapointus. Il envoie ses fichiers et Lulu se charge de l'impression de l'ouvrage, en qualité professionnelle. L'auteur, qui demeure propriétaire des droits afférents au contenu de l'ouvrage, n'a rien à payer. Il fixe lui-même le prix de vente de ses livres, qui peuvent être commandés sur le web.
À chaque vente, Lulu prélève le coût de fabrication (environ 2 centimes d'euro par page), puis reverse 80% du montant restant à l'auteur. Pour un livre de 200 pages vendu 20 euros, l'auteur percevra donc environ 12 euros par exemplaire acheté, contre moins de 2 euros chez un éditeur traditionnel.
60.000 livres vendus rien qu'en mai
Volontiers critique envers le monde de l'édition classique, Young se défend pourtant d'en être concurrent. «eBay n'a pas tué l'industrie de la vente aux enchères, dominée par de grands noms comme Sotheby's ou Christies. eBay a simplement rendu visible la partie immergée d'un iceberg composé de millions de gens, qui voulaient vendre des choses aux enchères, sans avoir accès aux salles de vente prestigieuses», explique-t-il. «Nous voulons faire la même chose dans le monde de l'édition, en permettant à des millions de gens de publier leurs livres, sans pour autant nuire aux gros éditeurs.»
Le créateur du site concède néanmoins qu'il est peu probable de voir de véritables best-sellers émerger via ce modèle. «Ce n'est pas le but. Notre cible ce sont les gens qui ont des choses à dire mais dont l'audience est trop petite pour les éditeurs traditionnels.» Et de citer l'exemple de Richard Brown, l'un des auteurs les plus connus sur Lulu, qui ne vend que mille exemplaires, mais récolte 32.000 dollars de ses ventes annuelles.
«Si un million de gens publient un livre qui se vend à cent exemplaires chacun, cela peut faire de Lulu le premier éditeur mondial», ajoute Young. Un souhait dont la réalisation semble bien engagée. Lulu propose déjà un catalogue (en anglais) de 50.000 ouvrages et, rien qu'au mois de mai dernier, 60.000 livres étaient vendus via le service.
En 2004, son chiffre d'affaires se limitait à 1 million de dollars, avant de grimper à 5 millions l'année suivante. Et Young assure qu'il atteindra 15 à 20 millions de dollars cette année, tandis que l'entreprise est rentable depuis fin 2005.
Le principe fait d'ailleurs des émules: Blurb, concurrent direct de Lulu.com, a ouvert le mois dernier aux Etats-Unis. Mais Bob Young se dit confiant et compte bien élargir son modèle, notamment aux contenus audio et vidéo
NDLR
Avec Lulu l'auteur conserve 75 à 80% des bénéfices, hors frais d'édition, limités car l'impression se fait à la demande, pas de stocks ! Chez les éditeurs traditionnels s'il vous reste 5% vous avez de la chance !
Je rappelle quand même que si vous avez un site Internet vous pourrez publier vous même... et garder tous les bénéfices. Il suffit de faire appel à un hébergeur qui propose des services de type boutique. Comme Webzinemaker, mon hébergeur. Il faudra aussi vous préoccuper de la publicité de votre bouquin et là, c'est une autre histoire. Dans tous les cas bravo à Internet qui permet à tout un chacun de s'exprimer d'abord, et de faire partager son expression ensuite. A moindre frais désormais. Moralité : les génies méconnus n'ont plus d'excuse !
Un article de Zdnet.fr qui ne fera pas plaisir aux éditeurs classiques mais ravira tous ceux qui rêvent de se faire éditer, sans perdre un bras et une jambe, comme on dit au pays des Bush.
Lulu.com, le premier éditeur en ligne ouvert à tous les manuscrits
Par Cyril Fievet
ZDNet France
22 juin 2006
Business - Deux ans après sa création aux États-Unis, le site Lulu.com ouvre son service en France. Avec une grande ambition: devenir le plus gros éditeur mondial en permettant à tout individu de publier ses propres livres.
Qui n'a jamais eu envie de publier un livre? Et parmi ceux qui ont essayé, combien ont vu se fermer les portes des maisons d'édition traditionnelles? Le site Lulu.com entend changer les règles, en offrant une vitrine aux manuscrits condamnés aux fonds de tiroirs.
Pour son créateur Bob Young, ancien P-DG de la société Red Hat, il y a quelques chose de vicié dans le fonctionnement de l'industrie de l'édition. «La plupart des manuscrits sont rejetés par les maisons d'édition, non pas parce qu'ils sont mauvais, mais parce qu'ils toucheraient un public trop faible pour devenir des livres rentables», estime-t-il, ajoutant «lorsqu'un manuscrit est accepté, son auteur est souvent déçu par les très faibles revenus qu'il pourra en retirer».
Le fonctionnement de Lulu.com est simple: chaque internaute peut publier ses propres livres, qu'il s'agisse de romans, de récits de vacances, de livre de recettes illustrées ou d'ouvrages d'experts sur des sujets ultrapointus. Il envoie ses fichiers et Lulu se charge de l'impression de l'ouvrage, en qualité professionnelle. L'auteur, qui demeure propriétaire des droits afférents au contenu de l'ouvrage, n'a rien à payer. Il fixe lui-même le prix de vente de ses livres, qui peuvent être commandés sur le web.
À chaque vente, Lulu prélève le coût de fabrication (environ 2 centimes d'euro par page), puis reverse 80% du montant restant à l'auteur. Pour un livre de 200 pages vendu 20 euros, l'auteur percevra donc environ 12 euros par exemplaire acheté, contre moins de 2 euros chez un éditeur traditionnel.
60.000 livres vendus rien qu'en mai
Volontiers critique envers le monde de l'édition classique, Young se défend pourtant d'en être concurrent. «eBay n'a pas tué l'industrie de la vente aux enchères, dominée par de grands noms comme Sotheby's ou Christies. eBay a simplement rendu visible la partie immergée d'un iceberg composé de millions de gens, qui voulaient vendre des choses aux enchères, sans avoir accès aux salles de vente prestigieuses», explique-t-il. «Nous voulons faire la même chose dans le monde de l'édition, en permettant à des millions de gens de publier leurs livres, sans pour autant nuire aux gros éditeurs.»
Le créateur du site concède néanmoins qu'il est peu probable de voir de véritables best-sellers émerger via ce modèle. «Ce n'est pas le but. Notre cible ce sont les gens qui ont des choses à dire mais dont l'audience est trop petite pour les éditeurs traditionnels.» Et de citer l'exemple de Richard Brown, l'un des auteurs les plus connus sur Lulu, qui ne vend que mille exemplaires, mais récolte 32.000 dollars de ses ventes annuelles.
«Si un million de gens publient un livre qui se vend à cent exemplaires chacun, cela peut faire de Lulu le premier éditeur mondial», ajoute Young. Un souhait dont la réalisation semble bien engagée. Lulu propose déjà un catalogue (en anglais) de 50.000 ouvrages et, rien qu'au mois de mai dernier, 60.000 livres étaient vendus via le service.
En 2004, son chiffre d'affaires se limitait à 1 million de dollars, avant de grimper à 5 millions l'année suivante. Et Young assure qu'il atteindra 15 à 20 millions de dollars cette année, tandis que l'entreprise est rentable depuis fin 2005.
Le principe fait d'ailleurs des émules: Blurb, concurrent direct de Lulu.com, a ouvert le mois dernier aux Etats-Unis. Mais Bob Young se dit confiant et compte bien élargir son modèle, notamment aux contenus audio et vidéo
NDLR
Avec Lulu l'auteur conserve 75 à 80% des bénéfices, hors frais d'édition, limités car l'impression se fait à la demande, pas de stocks ! Chez les éditeurs traditionnels s'il vous reste 5% vous avez de la chance !
Je rappelle quand même que si vous avez un site Internet vous pourrez publier vous même... et garder tous les bénéfices. Il suffit de faire appel à un hébergeur qui propose des services de type boutique. Comme Webzinemaker, mon hébergeur. Il faudra aussi vous préoccuper de la publicité de votre bouquin et là, c'est une autre histoire. Dans tous les cas bravo à Internet qui permet à tout un chacun de s'exprimer d'abord, et de faire partager son expression ensuite. A moindre frais désormais. Moralité : les génies méconnus n'ont plus d'excuse !