Prenons le mot « courtisan » par exemple. Au masculin, le « petit Robert » le définit ainsi :
« Celui qui fréquente la cour d’un souverain ».
Le spectacle que nous en offre l’Elysée le prouve chaque jour un peu plus.
Au féminin, c’est beaucoup moins glorieux !
« Femme de mauvaise vie, d’un rang social assez élevé ».
N’en déplaise à certains, la courtisane peut même se retrouver à genoux pour offrir quelques « douceurs buccales » à son "roi".
Pareil pour le serviteur, il est au service de son maître, mais il est toujours plus valorisé que la servante.
Ceux qui ont vu l’excellent film « the servant » de Joseph Losey savent même qu’il arrive que le serviteur prenne l’ascendant sur le maître.
Pas question de çà pour la servante à qui sont réservés définitivement le balai et le torchon.
Ce même maître est un patron, un modèle ou un exemple, alors que la maîtresse est fatalement une liaison cachée.
Le gueux n’a pas une vie très brillante, il faut en convenir, mais c’est beaucoup moins valorisant pour la gueuse, que l’on dit prête à vendre son corps pour quelques sous.
Le « petit Robert » définit ainsi le mot « gueux » :
« Personne qui vie d’aumônes » tandis que la gueuse est carrément une « femme de mauvaise vie », ce qui donne tout son sens à l’expression « courir la gueuse ».
Le balayeur est un homme, la balayeuse est une machine et tout le reste est à l’avenant : un permanent est un homme, une permanente est aussi une coiffure.
Dans beaucoup de métier, comme on le voit, le féminin est dévalorisé, et la journée de la femme fêtée tous les ans le 8 mars n’a rien changé.
La boulangère n’est que la femme du boulanger, le caissier a un poste de prestige dans la banque, la caissière est prostrée à sa caisse de supermarché.
Le cuisinier est aux fourneaux, la cuisinière est aussi un fourneau…le péripatéticien est un philosophe, la péripatéticienne, une prostituée.
L’homme qui fait le trottoir est le plus souvent un « paveur », ce qui n’est pas le cas de la femme qui fait le trottoir.
En sport, un sauteur qu’il saute en large, ou en travers, reste un sauteur, mais une sauteuse est réduite à n’être qu’une casserole, à moins qu’elle ne soit une affamée nymphomane.
Un entraineur a une place de choix dans une équipe sportive, même s’il cristallise parfois beaucoup de haine, ou d’espoir.
L’entraîneuse, elle, fait des passes d’un tout autre genre, même si avec la récente affaire Ribéry/Zahia, il y a télescopage des genres.
Le coureur cherche à gagner sa victoire, mais la coureuse ne cherche qu’à attraper un homme. Même s’il existe des « coureurs de jupons », ils n’ont pas l’image négative de la coureuse, prête à tout pour gagner le septième ciel.
Dans le domaine des courses, justement, un turfiste joue et gagne parfois, rien à voir avec la turfeuse, réduite à « aller au turf ».
Un gagneur peut avoir réussi aux courses, mais la (bonne) gagneuse fait un tout autre commerce.
Un « homme léger » est un homme insouciant, bien éloigné de la « femme légère », s’offrant au premier venu.
Un « homme facile » est seulement facile à vivre, ce qui n’a rien à voir avec une « femme facile ».
Un « homme sans moralité » n’est pas digne de confiance, c’est entendu, mais il est moins enviable d’être « femme sans moralité ».
Un « homme à femme » est un séducteur, exactement le contraire d’une « femme à homme » ravalée au rang de prostituée.
Le racoleur fait du baratin pour écouler sa marchandise, mais pour la racoleuse, c’est de son corps qu’il s’agit.
Un gars, c’est bien connu, c’est un mec en principe bien sous tous les rapports, mais on ne peut en dire autant d’une garce ?
Un homme galant cédera sa place à une belle, alors qu’une femme galante se propose volontiers pour une partie de jambes en l’air.
Et que dire du professionnel ? C’est un homme de métier reconnut par ses pairs pour ses compétences, tandis que la professionnelle se voit ravalée à arpenter un trottoir.
Tout comme la « femme publique », évidente prostituée, qui doit jalouser avec raison « l’homme public », généralement bien estimé.
Tandis que le « maquereau » souliers vernis et beaux habits fait le paon devant son « cheptel », la maquerelle est ravalée au rang de tenancière de maisons closes.
Le thon est un poisson dont on nous prédit avec pertinence la disparition prochaine, mais dès qu’il s’agit d’un sujet féminin, on ne peut pas en encourager la multiplication, tout comme pour le pouf que l’on est en droit de préférer à la « pouf » ?
Non, vraiment, la langue française n’est pas charitable avec la gent féminine.
Déjà dans notre beau pays, l’inégalité devant les salaires est flagrante entre les hommes et les femmes, tout comme pour les retraites, et sur beaucoup d’autres sujets.
Sur 630 prix littéraires attribués depuis le début du 20ème siècle, 15% seulement ont été décernés aux femmes. lien
Il serait temps d’y remédier et la récente naissance, le 31 mars dernier, du Laboratoire de l’Egalité pourrait y contribuer. lien
Car, comme disait mon vieil ami africain :
« Réfléchir n’est pas fléchir deux fois ».Le français est une langue misogyne
C’est la légitime affirmation que l’on peut faire si l’on analyse attentivement les définitions masculines et féminines d’un même mot.
En effet, la mise au féminin de certains noms propres prend des aspects singuliers.
Prenons le mot « courtisan » par exemple. Au masculin, le « petit Robert » le définit ainsi :
« Celui qui fréquente la cour d’un souverain ».
Le spectacle que nous en offre l’Elysée le prouve chaque jour un peu plus.
Au féminin, c’est beaucoup moins glorieux !
« Femme de mauvaise vie, d’un rang social assez élevé ».
N’en déplaise à certains, la courtisane peut même se retrouver à genoux pour offrir quelques « douceurs buccales » à son "roi".
Pareil pour le serviteur, il est au service de son maître, mais il est toujours plus valorisé que la servante.
Ceux qui ont vu l’excellent film « the servant » de Joseph Losey savent même qu’il arrive que le serviteur prenne l’ascendant sur le maître.
Pas question de çà pour la servante à qui sont réservés définitivement le balai et le torchon.
Ce même maître est un patron, un modèle ou un exemple, alors que la maîtresse est fatalement une liaison cachée.
Le gueux n’a pas une vie très brillante, il faut en convenir, mais c’est beaucoup moins valorisant pour la gueuse, que l’on dit prête à vendre son corps pour quelques sous.
Le « petit Robert » définit ainsi le mot « gueux » :
« Personne qui vie d’aumônes » tandis que la gueuse est carrément une « femme de mauvaise vie », ce qui donne tout son sens à l’expression « courir la gueuse ».
Le balayeur est un homme, la balayeuse est une machine et tout le reste est à l’avenant : un permanent est un homme, une permanente est aussi une coiffure.
Dans beaucoup de métier, comme on le voit, le féminin est dévalorisé, et la journée de la femme fêtée tous les ans le 8 mars n’a rien changé.
La boulangère n’est que la femme du boulanger, le caissier a un poste de prestige dans la banque, la caissière est prostrée à sa caisse de supermarché.
Le cuisinier est aux fourneaux, la cuisinière est aussi un fourneau…le péripatéticien est un philosophe, la péripatéticienne, une prostituée.
L’homme qui fait le trottoir est le plus souvent un « paveur », ce qui n’est pas le cas de la femme qui fait le trottoir.
En sport, un sauteur qu’il saute en large, ou en travers, reste un sauteur, mais une sauteuse est réduite à n’être qu’une casserole, à moins qu’elle ne soit une affamée nymphomane.
Un entraineur a une place de choix dans une équipe sportive, même s’il cristallise parfois beaucoup de haine, ou d’espoir.
L’entraîneuse, elle, fait des passes d’un tout autre genre, même si avec la récente affaire Ribéry/Zahia, il y a télescopage des genres.
Le coureur cherche à gagner sa victoire, mais la coureuse ne cherche qu’à attraper un homme. Même s’il existe des « coureurs de jupons », ils n’ont pas l’image négative de la coureuse, prête à tout pour gagner le septième ciel.
Dans le domaine des courses, justement, un turfiste joue et gagne parfois, rien à voir avec la turfeuse, réduite à « aller au turf ».
Un gagneur peut avoir réussi aux courses, mais la (bonne) gagneuse fait un tout autre commerce.
Un « homme léger » est un homme insouciant, bien éloigné de la « femme légère », s’offrant au premier venu.
Un « homme facile » est seulement facile à vivre, ce qui n’a rien à voir avec une « femme facile ».
Un « homme sans moralité » n’est pas digne de confiance, c’est entendu, mais il est moins enviable d’être « femme sans moralité ».
Un « homme à femme » est un séducteur, exactement le contraire d’une « femme à homme » ravalée au rang de prostituée.
Le racoleur fait du baratin pour écouler sa marchandise, mais pour la racoleuse, c’est de son corps qu’il s’agit.
Un gars, c’est bien connu, c’est un mec en principe bien sous tous les rapports, mais on ne peut en dire autant d’une garce ?
Un homme galant cédera sa place à une belle, alors qu’une femme galante se propose volontiers pour une partie de jambes en l’air.
Et que dire du professionnel ? C’est un homme de métier reconnut par ses pairs pour ses compétences, tandis que la professionnelle se voit ravalée à arpenter un trottoir.
Tout comme la « femme publique », évidente prostituée, qui doit jalouser avec raison « l’homme public », généralement bien estimé.
Tandis que le « maquereau » souliers vernis et beaux habits fait le paon devant son « cheptel », la maquerelle est ravalée au rang de tenancière de maisons closes.
Le thon est un poisson dont on nous prédit avec pertinence la disparition prochaine, mais dès qu’il s’agit d’un sujet féminin, on ne peut pas en encourager la multiplication, tout comme pour le pouf que l’on est en droit de préférer à la « pouf » ?
Non, vraiment, la langue française n’est pas charitable avec la gent féminine.
Déjà dans notre beau pays, l’inégalité devant les salaires est flagrante entre les hommes et les femmes, tout comme pour les retraites, et sur beaucoup d’autres sujets.
Sur 630 prix littéraires attribués depuis le début du 20ème siècle, 15% seulement ont été décernés aux femmes. lien
Il serait temps d’y remédier et la récente naissance, le 31 mars dernier, du Laboratoire de l’Egalité pourrait y contribuer. lien
Car, comme disait mon vieil ami africain :
« Réfléchir n’est pas fléchir deux fois ».
Oliver Cabanel
« Celui qui fréquente la cour d’un souverain ».
Le spectacle que nous en offre l’Elysée le prouve chaque jour un peu plus.
Au féminin, c’est beaucoup moins glorieux !
« Femme de mauvaise vie, d’un rang social assez élevé ».
N’en déplaise à certains, la courtisane peut même se retrouver à genoux pour offrir quelques « douceurs buccales » à son "roi".
Pareil pour le serviteur, il est au service de son maître, mais il est toujours plus valorisé que la servante.
Ceux qui ont vu l’excellent film « the servant » de Joseph Losey savent même qu’il arrive que le serviteur prenne l’ascendant sur le maître.
Pas question de çà pour la servante à qui sont réservés définitivement le balai et le torchon.
Ce même maître est un patron, un modèle ou un exemple, alors que la maîtresse est fatalement une liaison cachée.
Le gueux n’a pas une vie très brillante, il faut en convenir, mais c’est beaucoup moins valorisant pour la gueuse, que l’on dit prête à vendre son corps pour quelques sous.
Le « petit Robert » définit ainsi le mot « gueux » :
« Personne qui vie d’aumônes » tandis que la gueuse est carrément une « femme de mauvaise vie », ce qui donne tout son sens à l’expression « courir la gueuse ».
Le balayeur est un homme, la balayeuse est une machine et tout le reste est à l’avenant : un permanent est un homme, une permanente est aussi une coiffure.
Dans beaucoup de métier, comme on le voit, le féminin est dévalorisé, et la journée de la femme fêtée tous les ans le 8 mars n’a rien changé.
La boulangère n’est que la femme du boulanger, le caissier a un poste de prestige dans la banque, la caissière est prostrée à sa caisse de supermarché.
Le cuisinier est aux fourneaux, la cuisinière est aussi un fourneau…le péripatéticien est un philosophe, la péripatéticienne, une prostituée.
L’homme qui fait le trottoir est le plus souvent un « paveur », ce qui n’est pas le cas de la femme qui fait le trottoir.
En sport, un sauteur qu’il saute en large, ou en travers, reste un sauteur, mais une sauteuse est réduite à n’être qu’une casserole, à moins qu’elle ne soit une affamée nymphomane.
Un entraineur a une place de choix dans une équipe sportive, même s’il cristallise parfois beaucoup de haine, ou d’espoir.
L’entraîneuse, elle, fait des passes d’un tout autre genre, même si avec la récente affaire Ribéry/Zahia, il y a télescopage des genres.
Le coureur cherche à gagner sa victoire, mais la coureuse ne cherche qu’à attraper un homme. Même s’il existe des « coureurs de jupons », ils n’ont pas l’image négative de la coureuse, prête à tout pour gagner le septième ciel.
Dans le domaine des courses, justement, un turfiste joue et gagne parfois, rien à voir avec la turfeuse, réduite à « aller au turf ».
Un gagneur peut avoir réussi aux courses, mais la (bonne) gagneuse fait un tout autre commerce.
Un « homme léger » est un homme insouciant, bien éloigné de la « femme légère », s’offrant au premier venu.
Un « homme facile » est seulement facile à vivre, ce qui n’a rien à voir avec une « femme facile ».
Un « homme sans moralité » n’est pas digne de confiance, c’est entendu, mais il est moins enviable d’être « femme sans moralité ».
Un « homme à femme » est un séducteur, exactement le contraire d’une « femme à homme » ravalée au rang de prostituée.
Le racoleur fait du baratin pour écouler sa marchandise, mais pour la racoleuse, c’est de son corps qu’il s’agit.
Un gars, c’est bien connu, c’est un mec en principe bien sous tous les rapports, mais on ne peut en dire autant d’une garce ?
Un homme galant cédera sa place à une belle, alors qu’une femme galante se propose volontiers pour une partie de jambes en l’air.
Et que dire du professionnel ? C’est un homme de métier reconnut par ses pairs pour ses compétences, tandis que la professionnelle se voit ravalée à arpenter un trottoir.
Tout comme la « femme publique », évidente prostituée, qui doit jalouser avec raison « l’homme public », généralement bien estimé.
Tandis que le « maquereau » souliers vernis et beaux habits fait le paon devant son « cheptel », la maquerelle est ravalée au rang de tenancière de maisons closes.
Le thon est un poisson dont on nous prédit avec pertinence la disparition prochaine, mais dès qu’il s’agit d’un sujet féminin, on ne peut pas en encourager la multiplication, tout comme pour le pouf que l’on est en droit de préférer à la « pouf » ?
Non, vraiment, la langue française n’est pas charitable avec la gent féminine.
Déjà dans notre beau pays, l’inégalité devant les salaires est flagrante entre les hommes et les femmes, tout comme pour les retraites, et sur beaucoup d’autres sujets.
Sur 630 prix littéraires attribués depuis le début du 20ème siècle, 15% seulement ont été décernés aux femmes. lien
Il serait temps d’y remédier et la récente naissance, le 31 mars dernier, du Laboratoire de l’Egalité pourrait y contribuer. lien
Car, comme disait mon vieil ami africain :
« Réfléchir n’est pas fléchir deux fois ».Le français est une langue misogyne
C’est la légitime affirmation que l’on peut faire si l’on analyse attentivement les définitions masculines et féminines d’un même mot.
En effet, la mise au féminin de certains noms propres prend des aspects singuliers.
Prenons le mot « courtisan » par exemple. Au masculin, le « petit Robert » le définit ainsi :
« Celui qui fréquente la cour d’un souverain ».
Le spectacle que nous en offre l’Elysée le prouve chaque jour un peu plus.
Au féminin, c’est beaucoup moins glorieux !
« Femme de mauvaise vie, d’un rang social assez élevé ».
N’en déplaise à certains, la courtisane peut même se retrouver à genoux pour offrir quelques « douceurs buccales » à son "roi".
Pareil pour le serviteur, il est au service de son maître, mais il est toujours plus valorisé que la servante.
Ceux qui ont vu l’excellent film « the servant » de Joseph Losey savent même qu’il arrive que le serviteur prenne l’ascendant sur le maître.
Pas question de çà pour la servante à qui sont réservés définitivement le balai et le torchon.
Ce même maître est un patron, un modèle ou un exemple, alors que la maîtresse est fatalement une liaison cachée.
Le gueux n’a pas une vie très brillante, il faut en convenir, mais c’est beaucoup moins valorisant pour la gueuse, que l’on dit prête à vendre son corps pour quelques sous.
Le « petit Robert » définit ainsi le mot « gueux » :
« Personne qui vie d’aumônes » tandis que la gueuse est carrément une « femme de mauvaise vie », ce qui donne tout son sens à l’expression « courir la gueuse ».
Le balayeur est un homme, la balayeuse est une machine et tout le reste est à l’avenant : un permanent est un homme, une permanente est aussi une coiffure.
Dans beaucoup de métier, comme on le voit, le féminin est dévalorisé, et la journée de la femme fêtée tous les ans le 8 mars n’a rien changé.
La boulangère n’est que la femme du boulanger, le caissier a un poste de prestige dans la banque, la caissière est prostrée à sa caisse de supermarché.
Le cuisinier est aux fourneaux, la cuisinière est aussi un fourneau…le péripatéticien est un philosophe, la péripatéticienne, une prostituée.
L’homme qui fait le trottoir est le plus souvent un « paveur », ce qui n’est pas le cas de la femme qui fait le trottoir.
En sport, un sauteur qu’il saute en large, ou en travers, reste un sauteur, mais une sauteuse est réduite à n’être qu’une casserole, à moins qu’elle ne soit une affamée nymphomane.
Un entraineur a une place de choix dans une équipe sportive, même s’il cristallise parfois beaucoup de haine, ou d’espoir.
L’entraîneuse, elle, fait des passes d’un tout autre genre, même si avec la récente affaire Ribéry/Zahia, il y a télescopage des genres.
Le coureur cherche à gagner sa victoire, mais la coureuse ne cherche qu’à attraper un homme. Même s’il existe des « coureurs de jupons », ils n’ont pas l’image négative de la coureuse, prête à tout pour gagner le septième ciel.
Dans le domaine des courses, justement, un turfiste joue et gagne parfois, rien à voir avec la turfeuse, réduite à « aller au turf ».
Un gagneur peut avoir réussi aux courses, mais la (bonne) gagneuse fait un tout autre commerce.
Un « homme léger » est un homme insouciant, bien éloigné de la « femme légère », s’offrant au premier venu.
Un « homme facile » est seulement facile à vivre, ce qui n’a rien à voir avec une « femme facile ».
Un « homme sans moralité » n’est pas digne de confiance, c’est entendu, mais il est moins enviable d’être « femme sans moralité ».
Un « homme à femme » est un séducteur, exactement le contraire d’une « femme à homme » ravalée au rang de prostituée.
Le racoleur fait du baratin pour écouler sa marchandise, mais pour la racoleuse, c’est de son corps qu’il s’agit.
Un gars, c’est bien connu, c’est un mec en principe bien sous tous les rapports, mais on ne peut en dire autant d’une garce ?
Un homme galant cédera sa place à une belle, alors qu’une femme galante se propose volontiers pour une partie de jambes en l’air.
Et que dire du professionnel ? C’est un homme de métier reconnut par ses pairs pour ses compétences, tandis que la professionnelle se voit ravalée à arpenter un trottoir.
Tout comme la « femme publique », évidente prostituée, qui doit jalouser avec raison « l’homme public », généralement bien estimé.
Tandis que le « maquereau » souliers vernis et beaux habits fait le paon devant son « cheptel », la maquerelle est ravalée au rang de tenancière de maisons closes.
Le thon est un poisson dont on nous prédit avec pertinence la disparition prochaine, mais dès qu’il s’agit d’un sujet féminin, on ne peut pas en encourager la multiplication, tout comme pour le pouf que l’on est en droit de préférer à la « pouf » ?
Non, vraiment, la langue française n’est pas charitable avec la gent féminine.
Déjà dans notre beau pays, l’inégalité devant les salaires est flagrante entre les hommes et les femmes, tout comme pour les retraites, et sur beaucoup d’autres sujets.
Sur 630 prix littéraires attribués depuis le début du 20ème siècle, 15% seulement ont été décernés aux femmes. lien
Il serait temps d’y remédier et la récente naissance, le 31 mars dernier, du Laboratoire de l’Egalité pourrait y contribuer. lien
Car, comme disait mon vieil ami africain :
« Réfléchir n’est pas fléchir deux fois ».
Oliver Cabanel
La version de Roland Magdane
La langue française est quand même bizarre.
Pourquoi dit-on UN tabouret et pourquoi UNE chaise ? Pourquoi UN tabouret ?
Le tabouret a-t-il des petits attributs que je n'aurais point vus ?
Pourquoi dès que c'est UNE galère, c'est tout de suite au féminin ?
LA pluie, LA neige, LA grêle, LA tempête, tout ça, c'est pour vous les filles. Ah ben oui !
Nous, c'est LE soleil et LE beau temps, voyez ?
Mais vous, vous avez pas de pot : LA cuisine, LA bouffe, LA poussière, LA pattemouille.
Nous, c'est LE café dans LE fauteuil avec LE journal, et ça pourrait être LE bonheur si vous ne veniez pas nous foutre LA merde.
Ah, j'ai rien inventé, la langue française est quand même bizarre...
Mais ne voyez aucun sexisme là-dedans, oh non !
D'ailleurs, entre parenthèses, je vous signale que le mot sexe n'a pas de féminin.
On ne dit pas UNE sexe, on dit LE sexe d'UNE femme, ça fait quand même plus sérieux, eh oui!
D'ailleurs, dès que c'est sérieux, comme par hasard, c'est tout de suite au masculin :
On dit UNE rivière, UNE p'tite rivière, mais UN fleuve, on dit UNE voiture, mais UN avion avec UN réacteur et pas UNE hélice de merde, là !
Et quand il y a un problème dans un avion, c'est tout de suite UNE catastrophe, hé ! hé !
Alors, c'est toujours à cause d'UNE erreur de pilotage, d'UNE mauvaise visibilité, bref à cause d'UNE connerie.
Et alors, attention, dès que la connerie est faite par un mec, tout de suite, ça s'appelle plus UNE connerie, ça s'appelle UN impondérable !
Enfin, moi, si j'étais vous les filles, je ferais une pétition.
Et il faut faire très très vite parce que votre situation s'aggrave de jour en jour :
y'a pas si longtemps, vous aviez LA logique, LA bonne vieille logique féminine.
Ça, les mecs, ça leur a pas plu, ils ont inventé LE logiciel.
Mais vous avez quand même quelquefois de petits avantages :
On a LE mariage, LE divorce, vous avez LA pension. Vous avez LA carte de crédit, on a LE découvert.
Mais en général, le type qui a inventé la langue française ne vous aimait pas beaucoup.
Il n'a pas pu s'empêcher de mettre UN accouchement.
Vachement masculin, UN accouchement !
Ah ça, des erreurs comme ça, il en a fait plein :
UN sac à main, ça c'est viril à mort ça! UN soutien-gorge, ça c'est un truc de camionneur !
LE maquillage, LE rouge à lèvres... Il s'est trompé dans l'autre sens aussi :
UNE moustache, ça c'est la féminité poussée à son comble. LA virilité... et UNE couille !!!
Alors là, je sais pas comment il a fait pour se tromper, parce que très tôt dans la vie, on découvre qu'UNE couille c'est pas ce qu'il y a de plus féminin.
Même les aveugles font la différence. Ben lui, il a rien vu : "Hein? UNE couille? Kécecéça ?
Oh ben ça doit être un truc féminin, en tout cas, moi j'ai rien du tout. "
Et là, ça expliquerait tout :
Ça expliquerait LA virilité, LE maquillage, LE rouge à lèvres, LE sac à main, LE soutien-gorge...
LE travesti ! Veuillez donc noter que la langue française a été inventée par un travelo.
Depuis que je sais ça, je fais très attention quand je parle à ma femme, pour ne pas la vexer.
Maintenant je fais LE cuisine, après je fais LE vaisselle, et je regarde LE télé en me grattant UN couille.
(c) Roland Magdane
La langue française est quand même bizarre.
Pourquoi dit-on UN tabouret et pourquoi UNE chaise ? Pourquoi UN tabouret ?
Le tabouret a-t-il des petits attributs que je n'aurais point vus ?
Pourquoi dès que c'est UNE galère, c'est tout de suite au féminin ?
LA pluie, LA neige, LA grêle, LA tempête, tout ça, c'est pour vous les filles. Ah ben oui !
Nous, c'est LE soleil et LE beau temps, voyez ?
Mais vous, vous avez pas de pot : LA cuisine, LA bouffe, LA poussière, LA pattemouille.
Nous, c'est LE café dans LE fauteuil avec LE journal, et ça pourrait être LE bonheur si vous ne veniez pas nous foutre LA merde.
Ah, j'ai rien inventé, la langue française est quand même bizarre...
Mais ne voyez aucun sexisme là-dedans, oh non !
D'ailleurs, entre parenthèses, je vous signale que le mot sexe n'a pas de féminin.
On ne dit pas UNE sexe, on dit LE sexe d'UNE femme, ça fait quand même plus sérieux, eh oui!
D'ailleurs, dès que c'est sérieux, comme par hasard, c'est tout de suite au masculin :
On dit UNE rivière, UNE p'tite rivière, mais UN fleuve, on dit UNE voiture, mais UN avion avec UN réacteur et pas UNE hélice de merde, là !
Et quand il y a un problème dans un avion, c'est tout de suite UNE catastrophe, hé ! hé !
Alors, c'est toujours à cause d'UNE erreur de pilotage, d'UNE mauvaise visibilité, bref à cause d'UNE connerie.
Et alors, attention, dès que la connerie est faite par un mec, tout de suite, ça s'appelle plus UNE connerie, ça s'appelle UN impondérable !
Enfin, moi, si j'étais vous les filles, je ferais une pétition.
Et il faut faire très très vite parce que votre situation s'aggrave de jour en jour :
y'a pas si longtemps, vous aviez LA logique, LA bonne vieille logique féminine.
Ça, les mecs, ça leur a pas plu, ils ont inventé LE logiciel.
Mais vous avez quand même quelquefois de petits avantages :
On a LE mariage, LE divorce, vous avez LA pension. Vous avez LA carte de crédit, on a LE découvert.
Mais en général, le type qui a inventé la langue française ne vous aimait pas beaucoup.
Il n'a pas pu s'empêcher de mettre UN accouchement.
Vachement masculin, UN accouchement !
Ah ça, des erreurs comme ça, il en a fait plein :
UN sac à main, ça c'est viril à mort ça! UN soutien-gorge, ça c'est un truc de camionneur !
LE maquillage, LE rouge à lèvres... Il s'est trompé dans l'autre sens aussi :
UNE moustache, ça c'est la féminité poussée à son comble. LA virilité... et UNE couille !!!
Alors là, je sais pas comment il a fait pour se tromper, parce que très tôt dans la vie, on découvre qu'UNE couille c'est pas ce qu'il y a de plus féminin.
Même les aveugles font la différence. Ben lui, il a rien vu : "Hein? UNE couille? Kécecéça ?
Oh ben ça doit être un truc féminin, en tout cas, moi j'ai rien du tout. "
Et là, ça expliquerait tout :
Ça expliquerait LA virilité, LE maquillage, LE rouge à lèvres, LE sac à main, LE soutien-gorge...
LE travesti ! Veuillez donc noter que la langue française a été inventée par un travelo.
Depuis que je sais ça, je fais très attention quand je parle à ma femme, pour ne pas la vexer.
Maintenant je fais LE cuisine, après je fais LE vaisselle, et je regarde LE télé en me grattant UN couille.
(c) Roland Magdane