Qu'arrive-il lorsque des journalistes se servent d'informations glanées uniquement par le moteur de recherche et publient des données personnelles sur l'un de ses plus importants dirigeants, histoire de faire la preuve de sa très grande indiscrétion? Un boycott d'un an…et un nouvel œil au beurre noir pour Google.
Indiscret Google? On peut forcément le croire. Depuis son introduction, ses concepteurs n'ont eu de cesse de le faire évoluer au point où toute information oubliée sur un serveur, qu'elle soit une page web, un document issu de Word ou un fichier PDF, est susceptible d'être indexée et accessible à tous par la suite.
Bien que de nombreux observateurs et journalistes de la scène technologique mettent en garde les internautes de ne pas laisser de documents sensibles «traîner» sur leur serveur Internet, trop oublient de mettre en pratique ce conseil et agissent par négligence en ne les retirant pas. Arrive Google, et hop! par ici l'information à indexer.
Or, depuis quelque temps déjà, Eric Schmidt, le président-directeur général de Google réagissait aux doléances des internautes qui trouvaient le moteur trop indiscret en exprimant son désaccord, arguant qu'entre fonctionnalité, performance et protection des données personnelles, il y avait des compromis à faire.
Mais que se passe-t-il lorsque l'arroseur se fait soudainement arroser?
La piste soulevée par les journalistes concernait les colossales masses de données que Google amasse et stocke sur ses serveurs, mais surtout, leur utilisation potentielle par quelque enquêteurs trop zélés du gouvernement américain, des pirates informatiques qui louent leur savoir au plus offrant, ou à de simples employés de Google à l'éthique élastique.
Ce faisant, ils ont pu faire la preuve de la grande curiosité de Google en publiant dans leur article des données personnelles sur Schmidt incluant son salaire, son voisinage immédiat, ses loisirs ainsi que ses dons faits à différents partis politiques. Tous ces renseignements, sans exception, furent obtenus uniquement grâce à des requêtes effectuées sur Google.
Résultat? Google boycotte à compter de ce jour, et jusqu'en juillet 2006, les journalistes de CNET. Quand on pense à la devise interne de Google, «Don't Be Evil», peut-être devrait-on rajouter «… and Stupid».
Avec une capitalisation boursière aussi importante. Google devra s'habituer à répondre de ses actes auprès des journalistes, et donc, auprès de sa clientèle, les internautes, surtout quand des questions aussi cruciales que la protection et la confidentialité des données personnelles sont soulevées. Google se prend t-elle pour le Nortel des «belles années»?
© 2005, BRANCHEZ-VOUS.com
Indiscret Google? On peut forcément le croire. Depuis son introduction, ses concepteurs n'ont eu de cesse de le faire évoluer au point où toute information oubliée sur un serveur, qu'elle soit une page web, un document issu de Word ou un fichier PDF, est susceptible d'être indexée et accessible à tous par la suite.
Bien que de nombreux observateurs et journalistes de la scène technologique mettent en garde les internautes de ne pas laisser de documents sensibles «traîner» sur leur serveur Internet, trop oublient de mettre en pratique ce conseil et agissent par négligence en ne les retirant pas. Arrive Google, et hop! par ici l'information à indexer.
Or, depuis quelque temps déjà, Eric Schmidt, le président-directeur général de Google réagissait aux doléances des internautes qui trouvaient le moteur trop indiscret en exprimant son désaccord, arguant qu'entre fonctionnalité, performance et protection des données personnelles, il y avait des compromis à faire.
Mais que se passe-t-il lorsque l'arroseur se fait soudainement arroser?
La piste soulevée par les journalistes concernait les colossales masses de données que Google amasse et stocke sur ses serveurs, mais surtout, leur utilisation potentielle par quelque enquêteurs trop zélés du gouvernement américain, des pirates informatiques qui louent leur savoir au plus offrant, ou à de simples employés de Google à l'éthique élastique.
Ce faisant, ils ont pu faire la preuve de la grande curiosité de Google en publiant dans leur article des données personnelles sur Schmidt incluant son salaire, son voisinage immédiat, ses loisirs ainsi que ses dons faits à différents partis politiques. Tous ces renseignements, sans exception, furent obtenus uniquement grâce à des requêtes effectuées sur Google.
Résultat? Google boycotte à compter de ce jour, et jusqu'en juillet 2006, les journalistes de CNET. Quand on pense à la devise interne de Google, «Don't Be Evil», peut-être devrait-on rajouter «… and Stupid».
Avec une capitalisation boursière aussi importante. Google devra s'habituer à répondre de ses actes auprès des journalistes, et donc, auprès de sa clientèle, les internautes, surtout quand des questions aussi cruciales que la protection et la confidentialité des données personnelles sont soulevées. Google se prend t-elle pour le Nortel des «belles années»?
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