J’aime le célibat parce que je suis libre comme l’oiseau. De faire ce que je veux, quand je veux, avec qui je veux. Je peux vous assurer que lorsque vous avez vécu 30 ans maritalement cette liberté retrouvée est un vrai bonheur.
Heureusement pour vous mesdames, d’après mes statistiques personnelles, 95 % des hommes sont perdus quand ils sont tout seuls. Matériellement, ils se noient dans les petits soucis de la vie quotidienne, leur intérieur devient très vite une porcherie. Affectivement, ils ont du mal à rentrer chez eux le soir quand personne n’est là pour leur tenir la main. Ou autre chose... Je connais des hommes incapables de s’habiller le matin, s’il n’y a personne pour leur choisir leurs vêtements !
A propos de cette incapacité masculine à vivre seul et dans de bonnes conditions, j’ai ma théorie.
ll faut tuer son père, virtuellement bien sûr, si on veut devenir un homme, nous dit la psychanalyse. Je prétends que pour être un homme il faut aussi tuer, toujours virtuellement bien sûr, sa mère.
Je précise tout de suite à l’attention des psychanalystes d’occasion, voire professionnels, que je n'ai eu aucun conflit majeur avec ma mère. Bien au contraire, mon père étant décédé lorsque j’avais 10 ans, jusqu’à mon premier mariage à 21 ans j’ai été un peu l’homme de la maison. A savoir que ma mère, qui était allemande, qui parlait le français avec un fort accent et l’écrivait en phonétique, me demandait souvent conseil pour des tas de choses, y compris sur le choix de ses (rares) amants. Ma mère était une très belle femme, pas volage pour un sou, mais ce n’était pas une nonne non plus. Et je n’étais pas un enfant de chœur.
Je pense que beaucoup d’hommes ne tuent pas leur mère et que cela a de grandes conséquences sur leur vie quotidienne et affective ultérieure. Beaucoup d’hommes appellent leurs femmes “maman”. Beaucoup d’hommes ont une obsession caractérisée pour les seins féminins. Beaucoup d’hommes ont peur des femmes. Une majorité d’hommes sont incapables de vivre sans femme, etc.
En ce qui me concerne, le célibat me sied parfaitement, comme le deuil seyait à Electre. Comme cela fait longtemps que je vis seul, je suis un célibataire très organisé. Pas maniaque pour autant, mais surtout très attaché à la fonctionnalité des choses, en dehors de toutes considérations d’ordre esthétique ou moral. Pour prendre un exemple, j’habite désormais une chambre d’hôtel parce que je trouve cela parfaitement fonctionnel pour un célibataire. J’ai tout ce dont j’ai besoin sur place, bar, restaurant, lingerie. Pour mes repas, je mange au restaurant deux fois par jour, parce que faire la cuisine dans une chambre d’hôtel, ça ne le fait pas, et parce que cuisiner pour soi même uniquement, ça ne me tente pas du tout.
Depuis ma mise à la retraite, qui fut la bienvenue, et que j’ai même demandée pour le jour de mes soixante ans (!) je vis à l’étranger. Parce que le climat y est meilleur qu’en France. Parce que j’ai vécu depuis mes 30 ans hors de France : j’ai travaillé toute ma carrière dans les DOM (Antilles, Réunion). Depuis ma retraite, j'ai vécu en Thaïlande pendant huit ans et je réside en Crète depuis neuf mois). De plus, dans beaucoup de pays et notamment la Thaïlande et la Crète, la vie est bien moins chère qu’en France. En Crète, comme en Thaïlande la vie est au moins trois fois moins chère qu’en France. Avec le soleil en plus et la convivialité des habitants, pour ce qui concerne la Crète tout au moins.
J’ai eu une moto et pas de voiture depuis 20 ans parce que ça passe partout, on s’arrête où on veut, et c’est bien moins cher qu'une voiture. A tous points de vue. Je viens de me remettre à la voiture et j'ai abandonné la moto, parce que je me suis rendu compte que ce n’était pas bon du tout, à mon âge, pour mon dos. Quarante trois ans de moto, dont vingt à temps plein (sans voiture) ça suffit. Je ne le regrette pas car, depuis, je n’ai quasiment plus mal au dos. Et à mon âge, la santé passe avant tout.
J’ai vécu 30 ans maritalement. Je vis désormais seul parce que ça me permet de rester zen, ça coûte deux fois moins cher, et ça fait deux fois moins de soucis. En fait, plus j’avance en âge et moins j’ai de mal à me défaire de tas de contingences qui font souvent le sel de la vie de beaucoup de gens.Tous ceux qui me connaissent savent que je n’ai pour autant rien d'un ascète. J’aime la vie, j’aime la bonne chère, j’adore le sexe, mais, j’ai passé ma vie à apprendre à être capable de profiter seul de toutes ces bonnes choses car j’avais deux objectifs : être seul à ma retraite, et en bonne santé. Ces deux objectifs ont été atteints.
Bien sûr que la vie peut être plus agréable à deux (pas toujours quand même) mais l’expérience m’a appris que si on compte sur les autres pour être heureux, on est très souvent déçu. Shakespeare l’a dit, bien avant moi : la clé du bonheur c’est de ne pas être dépendant des autres. En effet, le bonheur ne vient pas des autres, ou alors pas longtemps. Le bonheur est une construction personnelle de tous les instants.
“Connais-toi toi-même” est un précepte capital pour une vie heureuse mais “Cherche ton bonheur ailleurs que chez les autres” me parait tout aussi important. Tout simplement parce que dans la vie on est plus souvent seul qu’accompagné, que les autres ont le plus souvent d’autres soucis que nous faire plaisir, ce qui est tout à fait normal, et que si on compte sur les autres on va droit aux déceptions, multiples et variées.
Je peux être sociable, j’adore m'amuser et faire la fête, mais je suis aussi heureux, et parfois plus, quand je suis seul. Cela fait vingt ans que je vis seul et jamais une femme n’est restée chez moi plus d’une nuit. En Thaïlande pendant sept ans je puis vous assurer que ce n’est pas commun pour un célibataire en pleine santé. Quant à la Crète, je n’y réside que depuis quelques mois mais je puis déjà vous dire que ce sera pareil, voire pire car du point de vue du sexe cette île magnifique n’a rien à voir avec la Thaïlande. Surtout pour un septuagénaire !
Pour résumer, j’ai passé ma vie à me défaire le plus possible ce tout ce qui pouvait constituer, pour moi, une dépendance. Ce qui explique que le célibat me convient parfaitement.
J’ai fumé pendant 33 ans, jusqu’à trois paquets de cigarettes par jour. Depuis septembre 1994, je ne fume plus du tout. Cela ne ma manque pas le moins du monde parce que j’ai remplacé le tabac (que j’ai consommé allègrement et sous toutes ses formes) par le sport et que, tant que je vivrais, je ne renoncerai jamais au sport, ou en tous cas à l’exercice physique régulier. Je sais parfaitement que je ne pourrais plus être le premier mais je ferai tout ce qu’il faut pour rester parmi les derniers.
.Autre dépendance, dont je me suis débarrassé : l’alcool. J’ai eu une période alcoolique, lorsque je travaillais à St Barth et à St Martin, dans les années 80. Alcool festif essentiellement, mais j’étais à trois grammes minimum tous les jours, quand même. Sans que cela ne ne voit, comme tout bon alcoolique, bien entendu. A mon départ des Antilles, en 1992, j’ai arrêté l’alcool. Désormais, je bois du vin parfois, pas souvent, parce que dans les pays où je réside le vin, rouge surtout, mon préféré ( je suis bordelais d'origine) n’est pas bon, et une ou deux bières tous les jours, rarement plus. Là également, le fait d’avoir remplacé par du sport m’a beaucoup aidé. Quand j’avais envie de fumer ou de boire, je partais courir autour du pâté de maison. Ça me calmait tout de suite, surtout en France et en hiver, où j’étais, quand j’ai arrêté de fumer et de boire, entre 1992 et 1996, avant de partir pour la Réunion.
Autre addiction que je domine désormais : la nourriture. J’ai toujours aimé énormément manger. Lorsque j’étais enfant, j’étais quasiment boulimique. Dans les mariages ou les baptêmes, j’étais une attraction car je pouvais finir tous les plats. Tout en restant très mince. Jusqu’à ce que je commence à boire, aux Antilles, vers la trentaine.
Depuis, entre moi et la nourriture c’est un combat perpétuel. Comme je fais du sport tous les jours, j’ai retrouvé à 70 ans mon poids de jeune homme (76-78 kg pour 1,78 m) et mon métabolisme est rétabli. Mais si j’arrête le sport, j’aurais tendance à grossir très vite. Comme j’ai horreur de me voir grossir, et que je fais très attention à mon corps car je souhaite qu'il dure le plus longtemps possible, dès que je prends du poids, je prends des mesures, c’est le cas de le dire. Le remède est tout simple : je fais encore plus de sport, et je diminue la nourriture. Je suis même parvenu à diminuer le nombre de mes repas quotidiens. Ce qui, au demeurant, s’est avéré une excellente chose. Au lieu de faire trois repas par jour, je n’en fais plus que deux, à l'anglaise : un petit déjeuner copieux avec trois œufs, du bacon, deux toasts et une grosse saucisse, et plus rien jusqu’au dîner. A l’occasion duquel je ne prends qu’un plat, pas d’entrée, pas de dessert, mais copieux généralement. Surtout en Crète, où on vous sert très généreusement.
Vous allez me dire : vous ne fumez plus, vous ne buvez plus, vous ne bâfrez plus … et le sexe alors ?
J’y viens. Comme disait quelqu’un : le sexe ça va ça vient, mais quand ça vient, ça va!
A cet égard, la première chose que j’ai remarquée en passant de ma période maritale à ma période solitaire c’est un très net regain de ma libido. Lorsque j’étais marié, comme tous les hommes, après les ébats répétés et frénétiques des débuts on se calme et on finit généralement par faire l’amour une fois par semaine, en général le samedi, parce que le lendemain, c’est dimanche ! Cette situation, très commune, est dûe selon moi au fait que le sexe se pratique communément à deux et que, malheureusement, avec le temps, compte tenu des aléas de la vie courante, des soucis et des enfants, pour qu’une pulsion sexuelle se manifeste au même moment, chez l’homme et chez la femme, il faut des circonstances exceptionnelles.
Il existe, à cet égard, deux type d'hommes : ceux qui se contrefichent comme de leur première bléno de l’humeur coquine ou pas de leur compagne, et exigent qu’elle se plie au devoir conjugal. Ceux-là ne font pas l’amour, ils se soulagent, et ils sont contents comme cela. Leurs compagnes font contre mauvaise fortune bon cœur et pensent à autre chose, en attendant que ça se passe.
La deuxième catégorie d’hommes, à laquelle je suis fier d’appartenir depuis toujours, est incapable de faire l’amour à une femme qui n’en manifeste pas l’envie. D’où l’intervalle de plus en plus étendu entre les rapport sexuels. Ce qui n’est pas bon du tout pour la qualité de l’acte sexuel, des deux côtés. La fonction crée l’organe disait Darwin, mais quand il n’y a plus de fonction, il n’y a plus d’organe. Avec le temps, les choses ne s’arrangent pas. C’est pour cela que depuis Masters et Johnson on sait que 80% des gens en couple se masturbent, en cachette évidemment. Et cela n’a pas dû diminuer depuis les années 60 !
L’avantage du célibataire, c’est que lorsqu’il a une pulsion sexuelle, il a beaucoup plus de possibilités pour l’assouvir : il peut draguer librement, ou s’adresser aux professionnelles, ou se faire plaisir tout seul.
En ce qui me concerne, toujours dans ma recherche de l’efficience, je me suis penché avec toute l’attention qu’il mérite sur ce problème depuis l’âge de quinze ans.
Si j’ai longtemps été adepte de la petite secousse sous la douche, ou sous les draps, y compris, comme 80% des hommes, pendant mes périodes maritales, lorsque je suis passé au célibat à temps complet, et surtout lorsque j’ai commencé à prendre de l’âge j’ai cherché à m’améliorer dans ce domaine. En cherchant, sur Internet notamment, j’ai découvert, ce que j’appelle le grand secret. Qui fait l’objet, sous cette appellation, d’un article complet sur ce site, visionné 214 343 fois, à ce jour.
En deux mots, si le point G féminin suscite encore de la part de la médecine quelques interrogations, il se trouve que l’homme dispose d’un point G, qui lui ne souffre d’aucune contestation. Par ailleurs, et c’est très important, vu l’emplacement de ce point G, nul besoin d’être homosexuel pour profiter de ses bienfaits. C’est cela le grand secret, la stimulation du point G masculin n’est pas l’apanage des homosexuels. Pour tous les détails, et plus encore, je vous invite, si cela vous intéresse, à vous reporter à cet article.
Il faut savoir, qu’avec un peu d’entrainement, la stimulation de ce point G masculin provoque des orgasmes beaucoup plus intenses que les orgasmes péniens traditionnels. Certains hommes arrivent même, par ce canal, si j’ose dire, à éprouver, comme certaines femmes, des orgasmes multiples, beaucoup plus puissants, mais surtout beaucoup moins fatigants que les orgasmes masculins traditionnels car ils ne nécessitent même plus l’éjaculation. A cet égard, je vous invite à regarder cette vidéo très amusante au cours de laquelle un adepte expérimenté de ce genre de plaisir se confie à deux intervieweuses, qui visiblement auront du mal à s’en remettre. Cliquez ici pour accéder à cette vidéo
J’ajoute, et c’est capital, en tous cas pour moi, que la sollicitation de ce point G masculin permet aux hommes vieillissants de renouer avec l’orgasme. En effet, beaucoup d’hommes, après un certain âge n’ont pas de (gros) problèmes d’érection mais en revanche, ne parviennent plus à éjaculer. Ce qui n’est bon, ni pour la prostate, ni pour le moral.
Inutile de vous dire que l’adepte que je suis de l’efficience en toutes choses n’a eu aucun problème à se recycler et ne manque pas de s’autoriser, au minimum quotidiennement, ce genre de plaisir. Tant il est vrai que, comme le dit l’adage anglais : An orgasm a day keeps the doctor away ! Je confirme, je n’ai pas vu de docteur depuis de nombreuses années. Et pourtant, en France, aujiourd’gui, l’espérance de vie en bonne santé, beaucoup plus importante à mes yeux que l’espérance de vie, qui est en fait une espérance de mort, est de 63 ans ! J’en ai 70, et j ‘emmerde les statistiques !
Ce que j’appelle l’autosexualité, n’a que de lointains rapports avec l’onanisme et présente à l’évidence des avantages certains par rapport à l’hétérosexualité classique : elle ne risque en aucun cas propager le sida ou d’autres maladies sexuellement transmissibles. De plus,cerise sur le gâteau, elle ne coûte rien, hormis, l’achat de gel intime et éventuellement d’un Anéros. Que je préconise chaudement au demeurant. Pour ceux qui ne connaissent pas l’Anéros, encore une fois, tous les détails sont sur Internet.
Je précise que je ne suis pas obsédé sexuellement. Le sexe est important pour moi, j’y consacre au moins une heure tous les jours, mais le reste du temps, je me consacre à beaucoup d’autres choses. Au sport, à mon site Internet, à l’informatique à laquelle je suis accro depuis quarante ans, à mes balades à pied ou en voiture etc. Mes journées sont très bien remplies et je ne sais pas ce que c’est que l’ennui. Et je vis sans télé depuis plusieurs années.
Pour résumer, j’éprouve désormais plus de plaisir seul qu’accompagné, ce qui explique ma formule préférée : je suis sexuellement autonome et affectivement étanche. Affectivement étanche ne veut pas dire que je suis insensible, derrière mon armure il y a un gros coeur qui bat, mais signifie que j’ai appris, avec les années, à dominer mes émotions. Et à vivre avec, ou à les oublier sans trop de problèmes. Autrement dit, je ne dépends plus des autres, même plus des femmes. Au final, cette absence désormais totale de dépendance sexuelle par rapport aux femmes n’est pas pour rien dans mon bonheur de tous les jours et dans mon attachement de plus en plus indéfectible au célibat.
Vous allez me dire, et l’amour, l’affectivité, la convivialité, l’échange, dans tout cela ? Cela doit venir de mon enfance, quand j’ai dû très tôt, après la mort de mon père, à dix ans apprendre à me débrouiller tout seul pour mes études, mes sorties quand j’étais jeune homme (je viens d’un milieu ouvrier très modeste) etc. Avant d’apprendre à être sexuellement autonome, j’ai appris à être, comme je le dis souvent, affectivement étanche.
Certes, je n’ai jamais connu la passion mais, depuis que je vis seul, je baigne littéralement dans les petits bonheurs de l’existence. Je suis devenu très doué pour le bonheur...personnel, evidemment.
J'espère que ce qui précède pourra être de quelque utilité pour les hommes qui, comme moi, sont célibataires. Bien entendu, c'est avant tout pour eux que j'écris cet article. J'ai vu trop souvent beaucoup d'hommes supporter très mal l'état de célibataire. Jusqu'à tomber sous la coupe totale de certaines femmes (c'est très fréquent en Thaïlande) ou, plus souvent encore, dans l'alcool ou la déchéance.
Je ne prétends pas être un modèle, simplement, je partage mon expérience avec les lecteurs de site. Ce qui n'est pas fréquent, je dois le souligner. En effet, la plupart des sites Internet qui évoquent la sexualité masculine sont tenus, soit pas des femmes, soit par des homosexuels. Et très peu se préoccupent de la sexualité des hommes vieillissants. Sujet tabou, s'il en est.
Quant aux femmes qui liraient cet article, peut-être y trouveront-elles quelques idées pour améliorer la sexualité de leurs compagnons. La perte de libido et l'inactivité sexuelle, passé un âge certain, sont loin, d'être une fatalité. Beaucoup d'hommes du troisième âge, et même du quatrième, peuvent espérer profiter pendant encore de longues années d'une vie qui n'a aucune raison désormais de faire l'impasse sur un domaine aussi important que la sexualité. Solitaire, ou à deux.
Heureusement pour vous mesdames, d’après mes statistiques personnelles, 95 % des hommes sont perdus quand ils sont tout seuls. Matériellement, ils se noient dans les petits soucis de la vie quotidienne, leur intérieur devient très vite une porcherie. Affectivement, ils ont du mal à rentrer chez eux le soir quand personne n’est là pour leur tenir la main. Ou autre chose... Je connais des hommes incapables de s’habiller le matin, s’il n’y a personne pour leur choisir leurs vêtements !
A propos de cette incapacité masculine à vivre seul et dans de bonnes conditions, j’ai ma théorie.
ll faut tuer son père, virtuellement bien sûr, si on veut devenir un homme, nous dit la psychanalyse. Je prétends que pour être un homme il faut aussi tuer, toujours virtuellement bien sûr, sa mère.
Je précise tout de suite à l’attention des psychanalystes d’occasion, voire professionnels, que je n'ai eu aucun conflit majeur avec ma mère. Bien au contraire, mon père étant décédé lorsque j’avais 10 ans, jusqu’à mon premier mariage à 21 ans j’ai été un peu l’homme de la maison. A savoir que ma mère, qui était allemande, qui parlait le français avec un fort accent et l’écrivait en phonétique, me demandait souvent conseil pour des tas de choses, y compris sur le choix de ses (rares) amants. Ma mère était une très belle femme, pas volage pour un sou, mais ce n’était pas une nonne non plus. Et je n’étais pas un enfant de chœur.
Je pense que beaucoup d’hommes ne tuent pas leur mère et que cela a de grandes conséquences sur leur vie quotidienne et affective ultérieure. Beaucoup d’hommes appellent leurs femmes “maman”. Beaucoup d’hommes ont une obsession caractérisée pour les seins féminins. Beaucoup d’hommes ont peur des femmes. Une majorité d’hommes sont incapables de vivre sans femme, etc.
En ce qui me concerne, le célibat me sied parfaitement, comme le deuil seyait à Electre. Comme cela fait longtemps que je vis seul, je suis un célibataire très organisé. Pas maniaque pour autant, mais surtout très attaché à la fonctionnalité des choses, en dehors de toutes considérations d’ordre esthétique ou moral. Pour prendre un exemple, j’habite désormais une chambre d’hôtel parce que je trouve cela parfaitement fonctionnel pour un célibataire. J’ai tout ce dont j’ai besoin sur place, bar, restaurant, lingerie. Pour mes repas, je mange au restaurant deux fois par jour, parce que faire la cuisine dans une chambre d’hôtel, ça ne le fait pas, et parce que cuisiner pour soi même uniquement, ça ne me tente pas du tout.
Depuis ma mise à la retraite, qui fut la bienvenue, et que j’ai même demandée pour le jour de mes soixante ans (!) je vis à l’étranger. Parce que le climat y est meilleur qu’en France. Parce que j’ai vécu depuis mes 30 ans hors de France : j’ai travaillé toute ma carrière dans les DOM (Antilles, Réunion). Depuis ma retraite, j'ai vécu en Thaïlande pendant huit ans et je réside en Crète depuis neuf mois). De plus, dans beaucoup de pays et notamment la Thaïlande et la Crète, la vie est bien moins chère qu’en France. En Crète, comme en Thaïlande la vie est au moins trois fois moins chère qu’en France. Avec le soleil en plus et la convivialité des habitants, pour ce qui concerne la Crète tout au moins.
J’ai eu une moto et pas de voiture depuis 20 ans parce que ça passe partout, on s’arrête où on veut, et c’est bien moins cher qu'une voiture. A tous points de vue. Je viens de me remettre à la voiture et j'ai abandonné la moto, parce que je me suis rendu compte que ce n’était pas bon du tout, à mon âge, pour mon dos. Quarante trois ans de moto, dont vingt à temps plein (sans voiture) ça suffit. Je ne le regrette pas car, depuis, je n’ai quasiment plus mal au dos. Et à mon âge, la santé passe avant tout.
J’ai vécu 30 ans maritalement. Je vis désormais seul parce que ça me permet de rester zen, ça coûte deux fois moins cher, et ça fait deux fois moins de soucis. En fait, plus j’avance en âge et moins j’ai de mal à me défaire de tas de contingences qui font souvent le sel de la vie de beaucoup de gens.Tous ceux qui me connaissent savent que je n’ai pour autant rien d'un ascète. J’aime la vie, j’aime la bonne chère, j’adore le sexe, mais, j’ai passé ma vie à apprendre à être capable de profiter seul de toutes ces bonnes choses car j’avais deux objectifs : être seul à ma retraite, et en bonne santé. Ces deux objectifs ont été atteints.
Bien sûr que la vie peut être plus agréable à deux (pas toujours quand même) mais l’expérience m’a appris que si on compte sur les autres pour être heureux, on est très souvent déçu. Shakespeare l’a dit, bien avant moi : la clé du bonheur c’est de ne pas être dépendant des autres. En effet, le bonheur ne vient pas des autres, ou alors pas longtemps. Le bonheur est une construction personnelle de tous les instants.
“Connais-toi toi-même” est un précepte capital pour une vie heureuse mais “Cherche ton bonheur ailleurs que chez les autres” me parait tout aussi important. Tout simplement parce que dans la vie on est plus souvent seul qu’accompagné, que les autres ont le plus souvent d’autres soucis que nous faire plaisir, ce qui est tout à fait normal, et que si on compte sur les autres on va droit aux déceptions, multiples et variées.
Je peux être sociable, j’adore m'amuser et faire la fête, mais je suis aussi heureux, et parfois plus, quand je suis seul. Cela fait vingt ans que je vis seul et jamais une femme n’est restée chez moi plus d’une nuit. En Thaïlande pendant sept ans je puis vous assurer que ce n’est pas commun pour un célibataire en pleine santé. Quant à la Crète, je n’y réside que depuis quelques mois mais je puis déjà vous dire que ce sera pareil, voire pire car du point de vue du sexe cette île magnifique n’a rien à voir avec la Thaïlande. Surtout pour un septuagénaire !
Pour résumer, j’ai passé ma vie à me défaire le plus possible ce tout ce qui pouvait constituer, pour moi, une dépendance. Ce qui explique que le célibat me convient parfaitement.
J’ai fumé pendant 33 ans, jusqu’à trois paquets de cigarettes par jour. Depuis septembre 1994, je ne fume plus du tout. Cela ne ma manque pas le moins du monde parce que j’ai remplacé le tabac (que j’ai consommé allègrement et sous toutes ses formes) par le sport et que, tant que je vivrais, je ne renoncerai jamais au sport, ou en tous cas à l’exercice physique régulier. Je sais parfaitement que je ne pourrais plus être le premier mais je ferai tout ce qu’il faut pour rester parmi les derniers.
.Autre dépendance, dont je me suis débarrassé : l’alcool. J’ai eu une période alcoolique, lorsque je travaillais à St Barth et à St Martin, dans les années 80. Alcool festif essentiellement, mais j’étais à trois grammes minimum tous les jours, quand même. Sans que cela ne ne voit, comme tout bon alcoolique, bien entendu. A mon départ des Antilles, en 1992, j’ai arrêté l’alcool. Désormais, je bois du vin parfois, pas souvent, parce que dans les pays où je réside le vin, rouge surtout, mon préféré ( je suis bordelais d'origine) n’est pas bon, et une ou deux bières tous les jours, rarement plus. Là également, le fait d’avoir remplacé par du sport m’a beaucoup aidé. Quand j’avais envie de fumer ou de boire, je partais courir autour du pâté de maison. Ça me calmait tout de suite, surtout en France et en hiver, où j’étais, quand j’ai arrêté de fumer et de boire, entre 1992 et 1996, avant de partir pour la Réunion.
Autre addiction que je domine désormais : la nourriture. J’ai toujours aimé énormément manger. Lorsque j’étais enfant, j’étais quasiment boulimique. Dans les mariages ou les baptêmes, j’étais une attraction car je pouvais finir tous les plats. Tout en restant très mince. Jusqu’à ce que je commence à boire, aux Antilles, vers la trentaine.
Depuis, entre moi et la nourriture c’est un combat perpétuel. Comme je fais du sport tous les jours, j’ai retrouvé à 70 ans mon poids de jeune homme (76-78 kg pour 1,78 m) et mon métabolisme est rétabli. Mais si j’arrête le sport, j’aurais tendance à grossir très vite. Comme j’ai horreur de me voir grossir, et que je fais très attention à mon corps car je souhaite qu'il dure le plus longtemps possible, dès que je prends du poids, je prends des mesures, c’est le cas de le dire. Le remède est tout simple : je fais encore plus de sport, et je diminue la nourriture. Je suis même parvenu à diminuer le nombre de mes repas quotidiens. Ce qui, au demeurant, s’est avéré une excellente chose. Au lieu de faire trois repas par jour, je n’en fais plus que deux, à l'anglaise : un petit déjeuner copieux avec trois œufs, du bacon, deux toasts et une grosse saucisse, et plus rien jusqu’au dîner. A l’occasion duquel je ne prends qu’un plat, pas d’entrée, pas de dessert, mais copieux généralement. Surtout en Crète, où on vous sert très généreusement.
Vous allez me dire : vous ne fumez plus, vous ne buvez plus, vous ne bâfrez plus … et le sexe alors ?
J’y viens. Comme disait quelqu’un : le sexe ça va ça vient, mais quand ça vient, ça va!
A cet égard, la première chose que j’ai remarquée en passant de ma période maritale à ma période solitaire c’est un très net regain de ma libido. Lorsque j’étais marié, comme tous les hommes, après les ébats répétés et frénétiques des débuts on se calme et on finit généralement par faire l’amour une fois par semaine, en général le samedi, parce que le lendemain, c’est dimanche ! Cette situation, très commune, est dûe selon moi au fait que le sexe se pratique communément à deux et que, malheureusement, avec le temps, compte tenu des aléas de la vie courante, des soucis et des enfants, pour qu’une pulsion sexuelle se manifeste au même moment, chez l’homme et chez la femme, il faut des circonstances exceptionnelles.
Il existe, à cet égard, deux type d'hommes : ceux qui se contrefichent comme de leur première bléno de l’humeur coquine ou pas de leur compagne, et exigent qu’elle se plie au devoir conjugal. Ceux-là ne font pas l’amour, ils se soulagent, et ils sont contents comme cela. Leurs compagnes font contre mauvaise fortune bon cœur et pensent à autre chose, en attendant que ça se passe.
La deuxième catégorie d’hommes, à laquelle je suis fier d’appartenir depuis toujours, est incapable de faire l’amour à une femme qui n’en manifeste pas l’envie. D’où l’intervalle de plus en plus étendu entre les rapport sexuels. Ce qui n’est pas bon du tout pour la qualité de l’acte sexuel, des deux côtés. La fonction crée l’organe disait Darwin, mais quand il n’y a plus de fonction, il n’y a plus d’organe. Avec le temps, les choses ne s’arrangent pas. C’est pour cela que depuis Masters et Johnson on sait que 80% des gens en couple se masturbent, en cachette évidemment. Et cela n’a pas dû diminuer depuis les années 60 !
L’avantage du célibataire, c’est que lorsqu’il a une pulsion sexuelle, il a beaucoup plus de possibilités pour l’assouvir : il peut draguer librement, ou s’adresser aux professionnelles, ou se faire plaisir tout seul.
En ce qui me concerne, toujours dans ma recherche de l’efficience, je me suis penché avec toute l’attention qu’il mérite sur ce problème depuis l’âge de quinze ans.
Si j’ai longtemps été adepte de la petite secousse sous la douche, ou sous les draps, y compris, comme 80% des hommes, pendant mes périodes maritales, lorsque je suis passé au célibat à temps complet, et surtout lorsque j’ai commencé à prendre de l’âge j’ai cherché à m’améliorer dans ce domaine. En cherchant, sur Internet notamment, j’ai découvert, ce que j’appelle le grand secret. Qui fait l’objet, sous cette appellation, d’un article complet sur ce site, visionné 214 343 fois, à ce jour.
En deux mots, si le point G féminin suscite encore de la part de la médecine quelques interrogations, il se trouve que l’homme dispose d’un point G, qui lui ne souffre d’aucune contestation. Par ailleurs, et c’est très important, vu l’emplacement de ce point G, nul besoin d’être homosexuel pour profiter de ses bienfaits. C’est cela le grand secret, la stimulation du point G masculin n’est pas l’apanage des homosexuels. Pour tous les détails, et plus encore, je vous invite, si cela vous intéresse, à vous reporter à cet article.
Il faut savoir, qu’avec un peu d’entrainement, la stimulation de ce point G masculin provoque des orgasmes beaucoup plus intenses que les orgasmes péniens traditionnels. Certains hommes arrivent même, par ce canal, si j’ose dire, à éprouver, comme certaines femmes, des orgasmes multiples, beaucoup plus puissants, mais surtout beaucoup moins fatigants que les orgasmes masculins traditionnels car ils ne nécessitent même plus l’éjaculation. A cet égard, je vous invite à regarder cette vidéo très amusante au cours de laquelle un adepte expérimenté de ce genre de plaisir se confie à deux intervieweuses, qui visiblement auront du mal à s’en remettre. Cliquez ici pour accéder à cette vidéo
J’ajoute, et c’est capital, en tous cas pour moi, que la sollicitation de ce point G masculin permet aux hommes vieillissants de renouer avec l’orgasme. En effet, beaucoup d’hommes, après un certain âge n’ont pas de (gros) problèmes d’érection mais en revanche, ne parviennent plus à éjaculer. Ce qui n’est bon, ni pour la prostate, ni pour le moral.
Inutile de vous dire que l’adepte que je suis de l’efficience en toutes choses n’a eu aucun problème à se recycler et ne manque pas de s’autoriser, au minimum quotidiennement, ce genre de plaisir. Tant il est vrai que, comme le dit l’adage anglais : An orgasm a day keeps the doctor away ! Je confirme, je n’ai pas vu de docteur depuis de nombreuses années. Et pourtant, en France, aujiourd’gui, l’espérance de vie en bonne santé, beaucoup plus importante à mes yeux que l’espérance de vie, qui est en fait une espérance de mort, est de 63 ans ! J’en ai 70, et j ‘emmerde les statistiques !
Ce que j’appelle l’autosexualité, n’a que de lointains rapports avec l’onanisme et présente à l’évidence des avantages certains par rapport à l’hétérosexualité classique : elle ne risque en aucun cas propager le sida ou d’autres maladies sexuellement transmissibles. De plus,cerise sur le gâteau, elle ne coûte rien, hormis, l’achat de gel intime et éventuellement d’un Anéros. Que je préconise chaudement au demeurant. Pour ceux qui ne connaissent pas l’Anéros, encore une fois, tous les détails sont sur Internet.
Je précise que je ne suis pas obsédé sexuellement. Le sexe est important pour moi, j’y consacre au moins une heure tous les jours, mais le reste du temps, je me consacre à beaucoup d’autres choses. Au sport, à mon site Internet, à l’informatique à laquelle je suis accro depuis quarante ans, à mes balades à pied ou en voiture etc. Mes journées sont très bien remplies et je ne sais pas ce que c’est que l’ennui. Et je vis sans télé depuis plusieurs années.
Pour résumer, j’éprouve désormais plus de plaisir seul qu’accompagné, ce qui explique ma formule préférée : je suis sexuellement autonome et affectivement étanche. Affectivement étanche ne veut pas dire que je suis insensible, derrière mon armure il y a un gros coeur qui bat, mais signifie que j’ai appris, avec les années, à dominer mes émotions. Et à vivre avec, ou à les oublier sans trop de problèmes. Autrement dit, je ne dépends plus des autres, même plus des femmes. Au final, cette absence désormais totale de dépendance sexuelle par rapport aux femmes n’est pas pour rien dans mon bonheur de tous les jours et dans mon attachement de plus en plus indéfectible au célibat.
Vous allez me dire, et l’amour, l’affectivité, la convivialité, l’échange, dans tout cela ? Cela doit venir de mon enfance, quand j’ai dû très tôt, après la mort de mon père, à dix ans apprendre à me débrouiller tout seul pour mes études, mes sorties quand j’étais jeune homme (je viens d’un milieu ouvrier très modeste) etc. Avant d’apprendre à être sexuellement autonome, j’ai appris à être, comme je le dis souvent, affectivement étanche.
Certes, je n’ai jamais connu la passion mais, depuis que je vis seul, je baigne littéralement dans les petits bonheurs de l’existence. Je suis devenu très doué pour le bonheur...personnel, evidemment.
J'espère que ce qui précède pourra être de quelque utilité pour les hommes qui, comme moi, sont célibataires. Bien entendu, c'est avant tout pour eux que j'écris cet article. J'ai vu trop souvent beaucoup d'hommes supporter très mal l'état de célibataire. Jusqu'à tomber sous la coupe totale de certaines femmes (c'est très fréquent en Thaïlande) ou, plus souvent encore, dans l'alcool ou la déchéance.
Je ne prétends pas être un modèle, simplement, je partage mon expérience avec les lecteurs de site. Ce qui n'est pas fréquent, je dois le souligner. En effet, la plupart des sites Internet qui évoquent la sexualité masculine sont tenus, soit pas des femmes, soit par des homosexuels. Et très peu se préoccupent de la sexualité des hommes vieillissants. Sujet tabou, s'il en est.
Quant aux femmes qui liraient cet article, peut-être y trouveront-elles quelques idées pour améliorer la sexualité de leurs compagnons. La perte de libido et l'inactivité sexuelle, passé un âge certain, sont loin, d'être une fatalité. Beaucoup d'hommes du troisième âge, et même du quatrième, peuvent espérer profiter pendant encore de longues années d'une vie qui n'a aucune raison désormais de faire l'impasse sur un domaine aussi important que la sexualité. Solitaire, ou à deux.