Ce qui est amusant avec l’Afrique, c’est que la galère commence avant même qu’on y ait posé le premier pied. Prenons les visas par exemple. Sans être un grand voyageur, j’ai quand même bourlingué dans pas mal d’endroits de notre planète, mais jamais je n’ai vu de formalités administratives aussi délirantes...
Jugez vous-même: pour vous rendre au Gabon, vous avez besoin d’un passeport (ok), d’une photocopie couleurs de ce passeport (?), de photo d’identité (ok), d’un certificat de vaccin contre la fièvre jaune et d’une assurance multirisques (passe encore, on ne va pas leur en vouloir de s’inquiéter de notre santé), de preuve d’achat de vos billets d’avion (que vous achetez donc sans savoir si vous aurez le droit d’entrée dans le pays…), d’une réservation d’hôtel avec formulaire signé de l’établissement comme quoi ils vous accueillent et que vous les avez bien payés (je ne sais pas si vous avez une idée du nombre d’hôtels gabonais disposant d’un site de réservation en ligne… Moi je sais: il en existe trois: des palaces à 150€ la nuit (!), et enfin d’un certificat de travail (pour prouver que vous rentrerez bien chez vous après, on ne sait jamais…).
Pour le Cameroun, c’est un peu plus léger, à un détail près: vous aurez besoin d’une invitation signée avec moult détails et rédigée par un Camerounais. Ça c’est le plus rigolo, parce que si vous n’avez pas d’ami camerounais et bien… vous n’en aurez jamais! Je passe sur le fait que cet ami doit remplir le formulaire en reproduisant votre arbre généalogique sur trois générations, le faire tamponner par les autorités camerounaises avant de vous le renvoyer… Actuellement, il nous manque cette lettre d’invitation et il y a de fortes chances pour qu’on avise sur place.
Les transports aussi sont folkloriques. Moi, j’ai eu de la chance, j’ai finalement trouvé un billet Air France. Mais Gwenn, qui me rejoindra depuis Kinshasa où il travaille (au Congo, c’est-à-dire à un millier de bornes de Libreville) aura le plaisir d’apprécier un voyage de 10 heures. Je ne sais pas par où il passe, à moins que l’avion ne décolle pas et rejoigne le Gabon par la route... Quant aux liaisons en avion dans le pays en lui-même, on s’est un peu renseigné et ça risque d’être amusant...
Enfin, comme si ça n’était pas suffisant, Omar Bongo, le président du Gabon depuis 42 ans, a cassé sa pipe dernièrement. Résultat, les frontières du Gabon étaient fermées jusqu’à il y a peu et ils ne délivraient plus de visa… En outre, le climat socio-politique semble légèrement tendu en ce moment et le pays est dans l’attente de nouvelles élections. Anecdote amusante, j’ai appris récemment que les listes électorales gabonaises comportaient deux millions d’inscrits pour une population de 1,3 millions d’habitants… Certains partis voudraient les faire réactualiser tandis que d’autres les jugent très bien comme ça…
Nous arriverons donc dans un climat un peu spécial et, pour couronner le tout, il est possible que nous assistions en direct à des élections qui risquent d’être… mouvementées.
Ceci dit, avec notre bonne humeur habituelle, nous voyons les choses du bon côté: on devrait avoir pas mal de trucs à raconter pour le blog!
Welcome in Africa !
Source :blog de Libé : deux journalistes sur la piste de Tarzan
Jugez vous-même: pour vous rendre au Gabon, vous avez besoin d’un passeport (ok), d’une photocopie couleurs de ce passeport (?), de photo d’identité (ok), d’un certificat de vaccin contre la fièvre jaune et d’une assurance multirisques (passe encore, on ne va pas leur en vouloir de s’inquiéter de notre santé), de preuve d’achat de vos billets d’avion (que vous achetez donc sans savoir si vous aurez le droit d’entrée dans le pays…), d’une réservation d’hôtel avec formulaire signé de l’établissement comme quoi ils vous accueillent et que vous les avez bien payés (je ne sais pas si vous avez une idée du nombre d’hôtels gabonais disposant d’un site de réservation en ligne… Moi je sais: il en existe trois: des palaces à 150€ la nuit (!), et enfin d’un certificat de travail (pour prouver que vous rentrerez bien chez vous après, on ne sait jamais…).
Pour le Cameroun, c’est un peu plus léger, à un détail près: vous aurez besoin d’une invitation signée avec moult détails et rédigée par un Camerounais. Ça c’est le plus rigolo, parce que si vous n’avez pas d’ami camerounais et bien… vous n’en aurez jamais! Je passe sur le fait que cet ami doit remplir le formulaire en reproduisant votre arbre généalogique sur trois générations, le faire tamponner par les autorités camerounaises avant de vous le renvoyer… Actuellement, il nous manque cette lettre d’invitation et il y a de fortes chances pour qu’on avise sur place.
Les transports aussi sont folkloriques. Moi, j’ai eu de la chance, j’ai finalement trouvé un billet Air France. Mais Gwenn, qui me rejoindra depuis Kinshasa où il travaille (au Congo, c’est-à-dire à un millier de bornes de Libreville) aura le plaisir d’apprécier un voyage de 10 heures. Je ne sais pas par où il passe, à moins que l’avion ne décolle pas et rejoigne le Gabon par la route... Quant aux liaisons en avion dans le pays en lui-même, on s’est un peu renseigné et ça risque d’être amusant...
Enfin, comme si ça n’était pas suffisant, Omar Bongo, le président du Gabon depuis 42 ans, a cassé sa pipe dernièrement. Résultat, les frontières du Gabon étaient fermées jusqu’à il y a peu et ils ne délivraient plus de visa… En outre, le climat socio-politique semble légèrement tendu en ce moment et le pays est dans l’attente de nouvelles élections. Anecdote amusante, j’ai appris récemment que les listes électorales gabonaises comportaient deux millions d’inscrits pour une population de 1,3 millions d’habitants… Certains partis voudraient les faire réactualiser tandis que d’autres les jugent très bien comme ça…
Nous arriverons donc dans un climat un peu spécial et, pour couronner le tout, il est possible que nous assistions en direct à des élections qui risquent d’être… mouvementées.
Ceci dit, avec notre bonne humeur habituelle, nous voyons les choses du bon côté: on devrait avoir pas mal de trucs à raconter pour le blog!
Welcome in Africa !
Source :blog de Libé : deux journalistes sur la piste de Tarzan