On peut dire qu'à de nombreux égards, la vie dans une école en Thaïlande est tout à fait semblable à celle d'autres écoles dans le monde entier. Cependant, dans ce domaine, la culture siamoise amène son lot de différences pour le moins intrigantes, surtout, aux yeux des Occidentaux : par exemple, le fait qu'il soit interdit de porter des chaussures au sein des bâtiments scolaires, ou que les élèves doivent se prosterner devant leurs enseignants durant la cérémonie annuelle de «Wai Kru» («le Jour des Enseignants» fêté le 16 Janvier, généralement), durant laquelle les élèves rendent hommage à leurs professeurs pour exprimer leur gratitude, et ainsi formaliser la relation maître-élève...
[La suite ici ]url: http://www.kohlidays.com/blog/l-ecole-de-la-vie.html
Mon avis personnel après 5 années passées dans ce pays.
Les écoliers thaïlandais sont beaucoup plus disciplinés que les écoliers français. Cela ne fait aucun doute lorsqu'on observe la rentrée des classes le matin. Un enseignant français, ou un ex-administratif comme moi, qui a passé 27 ans de sa vie au milieu des élèves, ne peut qu'admirer une telle harmonie entre les enseignants, l'administration et les élèves.
Toutefois une telle harmonie n'a pas que des avantages.
En effet, dans un récent article, dans lequel Albert Dupontel exposait ses vues sur l'éducation, il mettait l'accent sur le fait qu'une bonne éducation doit commencer par une remise en question (tabula rasa, cher à Descartes)
Le moins qu'on puisse dire est que cette théorie n'est pas appliquée en Thaïlande. Les élèves sont littéralement formatés, tout au long de leur éducation, notamment en ce qui concerne la vénération due au roi et à Boudha, dans l'ordre, et la suprématie de la Thaïlande dans tous les domaines. Les thaïlandais qui ne sont jamais sortis de Thaïlande sont véritablement persuadés que leur pays est le plus beau et le plus cultivé du monde.
Ce qui explique, comme j'en parlais récemment également, qu'ils n'ont aucun complexe vis-à-vis des farangs (étrangers), bien au contraire. Ainsi que me l'a appris cet article de Thaïlande (a lire ici) "En Thaïlande", amis touristes, le "bougnoule", c'est vous !
À cela il faut ajouter la hantise du « Loose face » ou « Sia nha » en Thaï. Certes, ce n'est pas propre à la Thaïlande, on trouve cette attitude constante dans tous les pays asiatiques, mais c'est particulièrement développé, à mon sens, en Thaïlande.
J'ai la conviction que le Sia Nha explique pourquoi l'éducation en Thaïlande pose autant de problèmes. Un thaïlandais, de Thaïlande évidemment, les autres apprennent très vite à se défaire de cette hantise, ne peut apprendre que de personnes qu'ils respectent, comme ses professeurs à l'école, ses parents, ou ses grands-parents. Il a beaucoup de mal à apprendre de gens qu'il ne respecte pas. Comme les farangs ! Vu le cordial mépris qu'il éprouve pour les étrangers, apprendre quoi que ce soit d'un farang le conduit inévitablement à avoir l’impression de perdre la face. Et perdre la face devant un farang est pour un Thaïlandais, la pire des avanies.
Avec le développement du tourisme (10 % du PIB) la Thaïlande, seul pays d'Asie du Sud Est je le rappelle à n'avoir jamais été envahie, se trouve de plus en plus confrontée à d'autres savoir-faire dont il conviendrait peut être de tirer parti plutôt que de les ignorer.
À mon avis cette attitude, pour le moins défensive, par rapport à tout ce qui n'est pas endémique, et cette répulsion quasi instinctive à apprendre quoi que ce soit de la part d'étrangers, explique, pour une grande part, les problèmes d'éducation de ce pays et son mauvais classement par rapport aux autres nations.
On constate à cet égard que les Thaïlandais qui vont étudier en dehors de leur pays deviennent très rapidement, d'excellents éléments. Dans les cliniques et hôpitaux de Thaïlande par exemple, les médecins, qui ont pour la plupart étudié à l'étranger, sont excellents. J'ai eu l'occasion de le vérifier lors de ma récente opération (bénigne) de la prostate et désormais je n'aurai plus le réflexe de rentrer en France pour me faire soigner.
Pour autant, il est évident qu'en France, en matière d'éducation, nous n'avons certainement pas à nous gausser des Thaïlandais. La discipline n'existe plus, le respect des profs et des parents non plus, et le niveau, jadis élevé, baisse tous les jours. À telle enseigne, qu'à l'instar de la Thaïlande, nos meilleurs éléments partent de plus en plus à l'étranger.
Les écoliers thaïlandais sont beaucoup plus disciplinés que les écoliers français. Cela ne fait aucun doute lorsqu'on observe la rentrée des classes le matin. Un enseignant français, ou un ex-administratif comme moi, qui a passé 27 ans de sa vie au milieu des élèves, ne peut qu'admirer une telle harmonie entre les enseignants, l'administration et les élèves.
Toutefois une telle harmonie n'a pas que des avantages.
En effet, dans un récent article, dans lequel Albert Dupontel exposait ses vues sur l'éducation, il mettait l'accent sur le fait qu'une bonne éducation doit commencer par une remise en question (tabula rasa, cher à Descartes)
Le moins qu'on puisse dire est que cette théorie n'est pas appliquée en Thaïlande. Les élèves sont littéralement formatés, tout au long de leur éducation, notamment en ce qui concerne la vénération due au roi et à Boudha, dans l'ordre, et la suprématie de la Thaïlande dans tous les domaines. Les thaïlandais qui ne sont jamais sortis de Thaïlande sont véritablement persuadés que leur pays est le plus beau et le plus cultivé du monde.
Ce qui explique, comme j'en parlais récemment également, qu'ils n'ont aucun complexe vis-à-vis des farangs (étrangers), bien au contraire. Ainsi que me l'a appris cet article de Thaïlande (a lire ici) "En Thaïlande", amis touristes, le "bougnoule", c'est vous !
À cela il faut ajouter la hantise du « Loose face » ou « Sia nha » en Thaï. Certes, ce n'est pas propre à la Thaïlande, on trouve cette attitude constante dans tous les pays asiatiques, mais c'est particulièrement développé, à mon sens, en Thaïlande.
J'ai la conviction que le Sia Nha explique pourquoi l'éducation en Thaïlande pose autant de problèmes. Un thaïlandais, de Thaïlande évidemment, les autres apprennent très vite à se défaire de cette hantise, ne peut apprendre que de personnes qu'ils respectent, comme ses professeurs à l'école, ses parents, ou ses grands-parents. Il a beaucoup de mal à apprendre de gens qu'il ne respecte pas. Comme les farangs ! Vu le cordial mépris qu'il éprouve pour les étrangers, apprendre quoi que ce soit d'un farang le conduit inévitablement à avoir l’impression de perdre la face. Et perdre la face devant un farang est pour un Thaïlandais, la pire des avanies.
Avec le développement du tourisme (10 % du PIB) la Thaïlande, seul pays d'Asie du Sud Est je le rappelle à n'avoir jamais été envahie, se trouve de plus en plus confrontée à d'autres savoir-faire dont il conviendrait peut être de tirer parti plutôt que de les ignorer.
À mon avis cette attitude, pour le moins défensive, par rapport à tout ce qui n'est pas endémique, et cette répulsion quasi instinctive à apprendre quoi que ce soit de la part d'étrangers, explique, pour une grande part, les problèmes d'éducation de ce pays et son mauvais classement par rapport aux autres nations.
On constate à cet égard que les Thaïlandais qui vont étudier en dehors de leur pays deviennent très rapidement, d'excellents éléments. Dans les cliniques et hôpitaux de Thaïlande par exemple, les médecins, qui ont pour la plupart étudié à l'étranger, sont excellents. J'ai eu l'occasion de le vérifier lors de ma récente opération (bénigne) de la prostate et désormais je n'aurai plus le réflexe de rentrer en France pour me faire soigner.
Pour autant, il est évident qu'en France, en matière d'éducation, nous n'avons certainement pas à nous gausser des Thaïlandais. La discipline n'existe plus, le respect des profs et des parents non plus, et le niveau, jadis élevé, baisse tous les jours. À telle enseigne, qu'à l'instar de la Thaïlande, nos meilleurs éléments partent de plus en plus à l'étranger.