Ma moto de Mada
Tout d'abord sachez que si vous louez une voiture vous ne conduirez pas. Vous aurez droit, pour le même prix, à un chauffeur. A moto ou à vélo en revanche il faudra vous lancer tout seul. La moto est à mon avis un excellent moyen de découvrir cette île magnifique. On peut s'arrêter quand et où l'on veut, on roule plus vite que les taxis car nous on peut éviter les trous (comptez 50 km/h de moyenne, plus vite ça devient vite dangereux) on peut admirer le paysage à loisir,on n'a pas chaud car on est toujours bien ventilé, et on consomme peu d'essence, donc peu d'argent. Il faut savoir qu'à Mada, si un euro= 2300 Ariarys, le litre d'essence est aussi cher qu'en métropole ! En ce moment c'est 2900 Ar le litre. A moto (5 litres au 100) ce n'est pas un problème. En 4x4 surpuissant c'est autre chose !
En premier lieu depuis quelques années les routes se sont nettement améliorées. La plupart des grands axes, Tana/Tamatave, Tana/Majunga, Tana/Tuléar, ne sont plus les cauchemars d'autrefois. Certaines routes vont enfin être bientôt carrossables, comme Tana/Diego, ou la route vers Fort Dauphin.
Sur la route, sorti des villes et villages, il n'y a que des taxis brousse, des camions, quelques 4x4, et vous. Les plus dangereux sont... les 4x4 ! Ils roulent très vite, généralement assez mal, vous ne les entendez pas arriver et ils fondent sur vous comme la vérole sur le bas clergé. De plus ils adoptent volontiers un type de conduite que je qualifierais de "colonial". C'est à dire : Je suis plus gros et plus riche que toi... dégage, connard ! Exemple : vous roulez sagement à droite, un 4x4 arrive en face, très vite comme dab, et il double une charrette ou une autre voiture au moment même où vous vous croisez. Exactement comme si vous n'existiez pas. Il ne vous reste qu'à serrer rapidement à droite, voire à rouler sur le bas côté, afin de dégager la route pour son altesse le 4x4 de mes deux. S'il y a du monde sur la route, ce qui est fréquent à la sortie des écoles ou au retour des champs, on ne freine pas, on accélère. La valetaille n'a qu'à dégager.
La seul fois, à ce jour où j'ai eu un problème sur la route, ce fut avec un 4x4, conduit évidemment par un vasa (blanc) fort déagréable. J'étais derrier deux camions et je m'apprétais à doubler quand l'énergumène s'est impatienté et m'a fait comprendre, à grand coups de klaxon, que je le gênais. Alors que je me déportais sur la gauche pour vérifier si la voie était libre il s'est même permis de prendre ma place derrière le camion, me forçant ainsi à freiner pour me placer derrière lui. malheureusement pour lui, dans la succession de virages entre Tana et Tamatave un 4x4 n'a pas l'avantage sur une moto. Dès que j'ai pu j'ai doublé le 4x4 et les deux camions, non sans insulter copieusement le colonial motorisé au passage. Et je ne l'ai jamais revu ; heureusement pour lui, car hors de son 4x4 il n'aurait pas pesé très lourd face à ma sainte colère.
Les chauffeurs de taxis eux n'aiment pas beaucoup être doublé par une 125, mais ils font contre mauvaise fortune bon coeur. Leur problème est qu'il sosnt généralement trs chargés, donc pas très vivaces et qu'ils doivent faire très attention aux trous dans la chaussée car ils cassent facilement.
C'est en effet le piège principal à Mada actuellement ; la route est très bonne, on se laisse aller à une douce griserie face au spectacle souvent grandiose, et surgit alors un énorme trou qu'il importe d'éviter si on en veut pas terminer son séjour prématurément. A moto il fauit toujour petre vigilant mais à Mada, à moto, il faut vraiment redoubler de prudence.
Les chauffeurs de poids lourd sont généralement assez sympas. Il s vous laissent passer volontiers et vont même jusqu'à actionner leur clignotant pour vous signaler qu'il n'y a personne en face, lorsque vous n'avez pas de visibilité. Le danger avec les camions qui arrivent en face de vous ce ne sont pas les camions, mais les 4x4 qui piaffent derrière, et adorent doubler alors que vous les croisez. Il importe donc dans ce cas de bien serrer à droite et de regarder avec attention ce qui arrive derrière.
Le nombre de camions en panne, sur le bord de la route, est invraisemblable à Mada. Cela tient je pense à cette incapacité malgache à anticiper l'avenir et donc à entretenir les camions comme les maisons. Je suppose que cela tient au fait que lorsqu'on vit ou on a vécu, à cause de la misère, au jour le jour, on a du mal à penser à moyen ou long terme. L'entretien régulier est certainement une notion de riche. En attendant vous verrez fréquemment, sur le bord de la route, des branchages posés sur le goudron, qui remplacent ici le triangle de signalisation, et vous indiquent qu'il y a un camion arrêté au bord de la route, généralement dans un virage. Dans ce cas on ralentit et on anticipe l'obstacle.
Autre danger potentiel ; les ponts, nombreux à Mada, et généralement raccordés à la route de façon plutôt désinvolte. Ce qui veut dite qu'à l'entrée ou la sortie du pont vous avez de bonnes chances d'être bien secoués, si vous ne ralentissez pas.
Enfin les stations services ne pullulent pas dès qu'on sort des villes. Il faut savoir que dans chaque village, en l'absence de station service, vous pourrez trouver une boutique qui vous vendra de l'essence...dans des bouteille en plastique.
Voilà pour les quelques conseils que je puis vous donner. Si vous en avez d'autres faîtes me les connaître, je les ajouterai avec plaisir à ce billet.
Bonne route et Veluma !
NB
Beaucoup de connaisseurs m'ont dit : A Mada il faut au moins une 400 CC. Faux ! J'ai une Yamalo (moto chinoise 125 CC, 800 euros neuve !) et cela me suffit parfaitement. Je viens de faire 1000 km avec et j'en suis très content. Elle tient crânement sont 70/80, même en côte et tourne comme une horloge. Seul problème ; tous les 300 kms il faut revisser tous les boulons. J'ai des amis qui parcourent régulièrement tout Madagascar en 125 chinoise, sans problème. De plus on n'est pas tenté de rouler plus vite et à Mada, c'est plus prudent ! Last but not least ,on peut changer des pièces sans avoir besoin de consulter son banquier. Ca tombe bien, en ce moment ils ont d'autres chats à fouetter !
En premier lieu depuis quelques années les routes se sont nettement améliorées. La plupart des grands axes, Tana/Tamatave, Tana/Majunga, Tana/Tuléar, ne sont plus les cauchemars d'autrefois. Certaines routes vont enfin être bientôt carrossables, comme Tana/Diego, ou la route vers Fort Dauphin.
Sur la route, sorti des villes et villages, il n'y a que des taxis brousse, des camions, quelques 4x4, et vous. Les plus dangereux sont... les 4x4 ! Ils roulent très vite, généralement assez mal, vous ne les entendez pas arriver et ils fondent sur vous comme la vérole sur le bas clergé. De plus ils adoptent volontiers un type de conduite que je qualifierais de "colonial". C'est à dire : Je suis plus gros et plus riche que toi... dégage, connard ! Exemple : vous roulez sagement à droite, un 4x4 arrive en face, très vite comme dab, et il double une charrette ou une autre voiture au moment même où vous vous croisez. Exactement comme si vous n'existiez pas. Il ne vous reste qu'à serrer rapidement à droite, voire à rouler sur le bas côté, afin de dégager la route pour son altesse le 4x4 de mes deux. S'il y a du monde sur la route, ce qui est fréquent à la sortie des écoles ou au retour des champs, on ne freine pas, on accélère. La valetaille n'a qu'à dégager.
La seul fois, à ce jour où j'ai eu un problème sur la route, ce fut avec un 4x4, conduit évidemment par un vasa (blanc) fort déagréable. J'étais derrier deux camions et je m'apprétais à doubler quand l'énergumène s'est impatienté et m'a fait comprendre, à grand coups de klaxon, que je le gênais. Alors que je me déportais sur la gauche pour vérifier si la voie était libre il s'est même permis de prendre ma place derrière le camion, me forçant ainsi à freiner pour me placer derrière lui. malheureusement pour lui, dans la succession de virages entre Tana et Tamatave un 4x4 n'a pas l'avantage sur une moto. Dès que j'ai pu j'ai doublé le 4x4 et les deux camions, non sans insulter copieusement le colonial motorisé au passage. Et je ne l'ai jamais revu ; heureusement pour lui, car hors de son 4x4 il n'aurait pas pesé très lourd face à ma sainte colère.
Les chauffeurs de taxis eux n'aiment pas beaucoup être doublé par une 125, mais ils font contre mauvaise fortune bon coeur. Leur problème est qu'il sosnt généralement trs chargés, donc pas très vivaces et qu'ils doivent faire très attention aux trous dans la chaussée car ils cassent facilement.
C'est en effet le piège principal à Mada actuellement ; la route est très bonne, on se laisse aller à une douce griserie face au spectacle souvent grandiose, et surgit alors un énorme trou qu'il importe d'éviter si on en veut pas terminer son séjour prématurément. A moto il fauit toujour petre vigilant mais à Mada, à moto, il faut vraiment redoubler de prudence.
Les chauffeurs de poids lourd sont généralement assez sympas. Il s vous laissent passer volontiers et vont même jusqu'à actionner leur clignotant pour vous signaler qu'il n'y a personne en face, lorsque vous n'avez pas de visibilité. Le danger avec les camions qui arrivent en face de vous ce ne sont pas les camions, mais les 4x4 qui piaffent derrière, et adorent doubler alors que vous les croisez. Il importe donc dans ce cas de bien serrer à droite et de regarder avec attention ce qui arrive derrière.
Le nombre de camions en panne, sur le bord de la route, est invraisemblable à Mada. Cela tient je pense à cette incapacité malgache à anticiper l'avenir et donc à entretenir les camions comme les maisons. Je suppose que cela tient au fait que lorsqu'on vit ou on a vécu, à cause de la misère, au jour le jour, on a du mal à penser à moyen ou long terme. L'entretien régulier est certainement une notion de riche. En attendant vous verrez fréquemment, sur le bord de la route, des branchages posés sur le goudron, qui remplacent ici le triangle de signalisation, et vous indiquent qu'il y a un camion arrêté au bord de la route, généralement dans un virage. Dans ce cas on ralentit et on anticipe l'obstacle.
Autre danger potentiel ; les ponts, nombreux à Mada, et généralement raccordés à la route de façon plutôt désinvolte. Ce qui veut dite qu'à l'entrée ou la sortie du pont vous avez de bonnes chances d'être bien secoués, si vous ne ralentissez pas.
Enfin les stations services ne pullulent pas dès qu'on sort des villes. Il faut savoir que dans chaque village, en l'absence de station service, vous pourrez trouver une boutique qui vous vendra de l'essence...dans des bouteille en plastique.
Voilà pour les quelques conseils que je puis vous donner. Si vous en avez d'autres faîtes me les connaître, je les ajouterai avec plaisir à ce billet.
Bonne route et Veluma !
NB
Beaucoup de connaisseurs m'ont dit : A Mada il faut au moins une 400 CC. Faux ! J'ai une Yamalo (moto chinoise 125 CC, 800 euros neuve !) et cela me suffit parfaitement. Je viens de faire 1000 km avec et j'en suis très content. Elle tient crânement sont 70/80, même en côte et tourne comme une horloge. Seul problème ; tous les 300 kms il faut revisser tous les boulons. J'ai des amis qui parcourent régulièrement tout Madagascar en 125 chinoise, sans problème. De plus on n'est pas tenté de rouler plus vite et à Mada, c'est plus prudent ! Last but not least ,on peut changer des pièces sans avoir besoin de consulter son banquier. Ca tombe bien, en ce moment ils ont d'autres chats à fouetter !