Désolé, mais pour utiliser Google Maps il faut une connexion Internet, et ce n'est pas toujours possible.
Par exemple pour moi, en Thaïlande, la connexion marche le plupart du temps très bien avec mon Nokia N97. Mais quelquefois cela ne passe pas. Et c'est toujours, évidemment, quand on en a grand besoin.
Dans ce cas, les cartes embarquées de Nokia sont bien pratiques.
Surtout quand elles sont gratuites !
Autre avantage de cette opération pour Google. Sur un Iphone vous pouvez utiliser Google Maps. Mais pour télécharger les cartes gratuites de Nokia il vous faudra... un Nokia. M. Jobs va devoir casser sa tirelire et, dans ce domaine, ce n'est pas donné : Nokia a déboursé 8 milliards de dollars pour Navteq et ses cartes Quand àTom Tom et autres producteurs de matériels et cartes pour Gps, il ont du souci à se faire.
J'aime quand Nokia tape sur la table. Entre nous soit dit : pour Nokia, il était grand temps de devenir méchant. Pour le grand bien de ses clients qui commencent, il faut bien le dire, à loucher sérieusement vers Androïd.
Ce qui est mon cas, mais j'attends quand même qu'Androïd ait fini tous les progrès. Il ne faut jamais acheter la version 1.0., même signée Google.
Pratiquement, il suffit de télécharger la dernière version de Google Maps (3.0) et de l'installer sur votre Nokia. Ensuite, soit vous laissez faire Google Maps qui télécharge automatiquement toutes les cartes disponibles. Mais cela prend du temps (plus de 400 mo) Soit vous téléchargez Nokia Map Loader qui vous permettra de choisir les pays qui vous intéressent. A noter que contrairement à ce qui a pu s'écrire un peu partout sur le Net, le guidage piéton et voiture est toujours payant, et même très cher (>300 euros)
Ci-après l'article de Zdnet. fr sur ce sujet
Analyse : avec OVI Cartes gratuit, Nokia prend Google de vitesse
Nokia vient de réaliser un mouvement stratégique d'importance en annonçant la gratuité totale d'OVI Maps pour ses smartphones GPS. Jusqu'ici en partie payant, le service s'aligne désormais sur Maps Navigation de Google, un GPS gratuit avec guidage vocal pour Android 2.0.
Mais le finlandais apporte aujourd'hui une proposition bien plus riche. Le service est d'abord disponible dans 74 pays contre un seul pour Maps Navigation (les Etats-Unis).
Surtout, alors que la solution de Google est off-board (sans cartes embarquées d'où une connexion haut débit sans fil obligatoire), OVI Cartes est on-board et embarque les cartes de Navteq (toutes les zones géographiques sont librement téléchargeables), la solution de navigation 'turn by turn' pour la route avec guidage vocal mais aussi pour les piétons dans 100 villes (avec calcul du meilleur itinéraire).
Google pris de vitesse
Pour les analystes interrogés par ZDNet.fr, ce passage au gratuit répond à une attente du marché. "Excepté aux Etats-Unis, les opérateurs mobiles ont toujours eu du mal à monétiser la navigation. Seule une niche des utilisateurs est prête à payer pour ce service", explique Thomas Husson de Forrester.
"On se dirigeait donc naturellement vers le gratuit, Google a tiré le premier, Nokia a suivi le mouvement", poursuit-il.
"Il est clair que les services de cartographie et navigation tels que nous les avons connus jusqu'à présent ont peu d'avenir devant eux. Les données de localisation et cartographie sont en passe de devenir une commodité et ceux qui en ont fait leur business modèle doivent réaligner leur stratégie.", souligne de son côté Julien Theys de Screen Digest.Cette offensive permet surtout à Nokia de valoriser ses smartphones au moment où les terminaux Android et l'iPhone d'Apple trustent le haut des ventes. Rappelons que le finlandais a connu une année 2009 difficile et a publié sa première perte trimestrielle depuis 10 ans...
"C'est clairement un moyen de réagir face à l'offensive de Google et même de les prendre de vitesse", souligne Thomas Husson. "Cela va permettre d'améliorer le portefeuille de Nokia, OVI Cartes devenant un produit d'appel assez fort pour les smartphones. La valeur perçue des produits va également progresser".
"Pour Nokia, qui jusqu'à il y a peu parlait des revenus des abonnements a Nokia maps comme une grande opportunité, cela ressemble a une mise a zéro des compteurs et à un nouveau challenge, précipité par l'offensive de Google aux USA", ajoute Julien Theys.
Surtout, la stratégie de services associés à la cartographie devrait consolider la stratégie de Nokia. La firme a effet passé des partenariats avec des éditeurs de contenus comme Lonely Planet, Michelin et Facebookqui interagiront avec les cartes.
Stratégie à long terme
Dans le même temps, Nokia proposera aux éditeurs tiers de développer des services additionnels payants qui viendront 'au-dessus' des cartes. Des services qui pourraient également être financés par la publicité. Il faut bien compenser la gratuité...
"Nokia bascule sur un autre éco-système. Les services associés sont très demandés par les utilisateurs. L'enjeu est de créer une plate-forme ouverte, c'est une approche clé adoptée d'ailleurs par d'autres comme Samsung avec Bada.", souligne Thomas Husson.
Le fabricant mise sur ces services additionnels pour générer des revenus. Rappelons que le groupe a déboursé 8 milliards de dollars pour Navteq et ses cartes. "Nokia a de toutes façon fait son deuil des revenus directs tirés des abonnements mais cette stratégie de services additionnels ne pourra être validée qu'à long terme, notamment en fonction des services proposés", poursuit l'analyste de Forrester.
Même tonalité de la part de Screen Digest : "une nouvelle stratégie passe obligatoirement par des services a valeur ajoutée au dessus des services de base ou encore la publicité".
Nokia se met donc dans le sens du marché et reprend la main face à ses concurrents directs et même indirects comme les fabricants de PND (les GPS des automobiles). "Il est difficile de savoir comment Tomtom et Garmin pourront continuer leur activité à long terme" assène Julien Theys.