Connu depuis les années 1970 Outre-Atlantique, le bupropion y est utilisé comme antidépresseur sous le nom de Wellbutrin®. Et les médecins ont constaté que les patients sous traitement réussissaient facilement à arrêter de fumer. Partant de cette observation, des études ont été réalisées. Résultat : à la bonne posologie, le Zyban® s’est révélé être plus efficace pour aider à l’arrêt du tabac qu’un placebo ou que les patchs nicotiniques, médicaments de référence dans le sevrage tabagique. Attention cependant à ne pas les laisser tomber aux oubliettes, ils restent une solution efficace et complémentaire à la prise en charge médicamenteuse.
Un mode d’action encore inconnu
Comme les autres antidépresseurs, le bupropion permet d’augmenter les quantités de certains neurotransmetteurs au niveau cérébral, notamment la noradrénaline et la dopamine. Or la dopamine est fortement impliquée dans les phénomènes de plaisir.
L’efficacité de ce produit dans le sevrage tabagique repose sur l’hypothèse qu’il lutterait contre le manque de ce plaisir en cas d’abstinence.
Des chiffres en demi-teinte
Selon les études, les chiffres d’efficacité (arrêt du tabac d’au moins un mois) varient de 30 à 50 % au bout de 7 semaines de traitement (durée normale du traitement en France). Ensuite, selon les études, ce chiffre peut chuter en dessous de 20 % après 6 mois à un an, ou rester stable.
Associé aux patchs nicotiniques, le pourcentage de succès est supérieur à la prise de bupropion seul : il atteint presque 60 % à 7 semaines de traitement ! Mais il est difficile de connaître les taux de rechute. Selon certaines études, 50 % des personnes replongent avant 5 mois si le traitement est arrêté contre 8 mois s’il est poursuivi.
Ces chiffres prouvent bien que la volonté reste le facteur primordial de réussite du sevrage. Il n’en reste pas moins que ce médicament semble plus efficace que les patchs nicotiniques utilisés seuls ! Tous ces traitements sont d’ailleurs présentés comme une aide, une béquille pour les gens désireux d’en finir avec le tabac.
Des précautions à respecter
A l’instar de tous les médicaments, il n’est pas à prendre à la légère. Il est d’ailleurs délivré sur ordonnance à la différence des substituts nicotiniques (gommes, patchs et tablettes).
Il serait notamment responsable d’insomnie, de sécheresse buccale et surtout déclencheur éventuel de crise d’épilepsie. Il est d’ailleurs contre-indiqué chez les épileptiques. Les autres contre-indications sont : l’allergie au produit, l’anorexie, la boulimie, le sevrage alcoolique ou l’association à certains somnifères (benzodiazépines). De plus, des précautions doivent être prises en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
L’acharnement thérapeutique doit être évité, le traitement sera donc interrompu en absence d’efficacité au bout de 7 semaines. Le médicament peut être à l’origine d’interactions médicamenteuses. Il vaut donc mieux demander conseil à son médecin ou son pharmacien avant de prendre un autre médicament.
Une nouvelle arme contre la cigarette
Le Zyban® présente des avantages incontestables sur les substituts nicotiniques. D’abord et à la différence des substituts nicotiniques, il n’est nul besoin d’arrêter de fumer pour commencer le traitement, au contraire.
L’arrêt du tabac est préconisé environ deux semaines après le début du traitement à une date fixée avec le médecin. C’est le temps nécessaire pour que le traitement soit pleinement efficace. Ensuite, pour se donner toutes les chances de réussite, il est intéressant d’avoir une alternative à la substitution nicotinique. Au vu des chiffres, il n’en reste pas moins que ce produit n’est pas la solution miracle. Outre certains facteurs personnels comme la volonté et le vrai désir d’arrêter, l’existence d’un éventail de médicaments ne peut qu’être un atout supplémentaire...
Il serait notamment responsable d’insomnie, de sécheresse buccale et surtout déclencheur éventuel de crise d’épilepsie. Il est d’ailleurs contre-indiqué chez les épileptiques. Les autres contre-indications sont : l’allergie au produit, l’anorexie, la boulimie, le sevrage alcoolique ou l’association à certains somnifères (benzodiazépines). De plus, des précautions doivent être prises en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
L’acharnement thérapeutique doit être évité, le traitement sera donc interrompu en absence d’efficacité au bout de 7 semaines. Le médicament peut être à l’origine d’interactions médicamenteuses. Il vaut donc mieux demander conseil à son médecin ou son pharmacien avant de prendre un autre médicament.
François Resplandy
www.doctissimo.fr
Un mode d’action encore inconnu
Comme les autres antidépresseurs, le bupropion permet d’augmenter les quantités de certains neurotransmetteurs au niveau cérébral, notamment la noradrénaline et la dopamine. Or la dopamine est fortement impliquée dans les phénomènes de plaisir.
L’efficacité de ce produit dans le sevrage tabagique repose sur l’hypothèse qu’il lutterait contre le manque de ce plaisir en cas d’abstinence.
Des chiffres en demi-teinte
Selon les études, les chiffres d’efficacité (arrêt du tabac d’au moins un mois) varient de 30 à 50 % au bout de 7 semaines de traitement (durée normale du traitement en France). Ensuite, selon les études, ce chiffre peut chuter en dessous de 20 % après 6 mois à un an, ou rester stable.
Associé aux patchs nicotiniques, le pourcentage de succès est supérieur à la prise de bupropion seul : il atteint presque 60 % à 7 semaines de traitement ! Mais il est difficile de connaître les taux de rechute. Selon certaines études, 50 % des personnes replongent avant 5 mois si le traitement est arrêté contre 8 mois s’il est poursuivi.
Ces chiffres prouvent bien que la volonté reste le facteur primordial de réussite du sevrage. Il n’en reste pas moins que ce médicament semble plus efficace que les patchs nicotiniques utilisés seuls ! Tous ces traitements sont d’ailleurs présentés comme une aide, une béquille pour les gens désireux d’en finir avec le tabac.
Des précautions à respecter
A l’instar de tous les médicaments, il n’est pas à prendre à la légère. Il est d’ailleurs délivré sur ordonnance à la différence des substituts nicotiniques (gommes, patchs et tablettes).
Il serait notamment responsable d’insomnie, de sécheresse buccale et surtout déclencheur éventuel de crise d’épilepsie. Il est d’ailleurs contre-indiqué chez les épileptiques. Les autres contre-indications sont : l’allergie au produit, l’anorexie, la boulimie, le sevrage alcoolique ou l’association à certains somnifères (benzodiazépines). De plus, des précautions doivent être prises en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
L’acharnement thérapeutique doit être évité, le traitement sera donc interrompu en absence d’efficacité au bout de 7 semaines. Le médicament peut être à l’origine d’interactions médicamenteuses. Il vaut donc mieux demander conseil à son médecin ou son pharmacien avant de prendre un autre médicament.
Une nouvelle arme contre la cigarette
Le Zyban® présente des avantages incontestables sur les substituts nicotiniques. D’abord et à la différence des substituts nicotiniques, il n’est nul besoin d’arrêter de fumer pour commencer le traitement, au contraire.
L’arrêt du tabac est préconisé environ deux semaines après le début du traitement à une date fixée avec le médecin. C’est le temps nécessaire pour que le traitement soit pleinement efficace. Ensuite, pour se donner toutes les chances de réussite, il est intéressant d’avoir une alternative à la substitution nicotinique. Au vu des chiffres, il n’en reste pas moins que ce produit n’est pas la solution miracle. Outre certains facteurs personnels comme la volonté et le vrai désir d’arrêter, l’existence d’un éventail de médicaments ne peut qu’être un atout supplémentaire...
Il serait notamment responsable d’insomnie, de sécheresse buccale et surtout déclencheur éventuel de crise d’épilepsie. Il est d’ailleurs contre-indiqué chez les épileptiques. Les autres contre-indications sont : l’allergie au produit, l’anorexie, la boulimie, le sevrage alcoolique ou l’association à certains somnifères (benzodiazépines). De plus, des précautions doivent être prises en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
L’acharnement thérapeutique doit être évité, le traitement sera donc interrompu en absence d’efficacité au bout de 7 semaines. Le médicament peut être à l’origine d’interactions médicamenteuses. Il vaut donc mieux demander conseil à son médecin ou son pharmacien avant de prendre un autre médicament.
François Resplandy
www.doctissimo.fr