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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Dans la série : Je ne fais jamais ce que je dis, un happy end

La réforme des statuts qui aurait permis à la présidente du patronat de briguer un nouveau mandat a été rejetée. Elle a promis de veiller à la bonne tenue du scrutin qui désignera son successeur.



Dans la série : Je ne fais jamais ce que je dis, un happy end

Le Medef barre la route à un nouveau mandat Parisot. 

  • par AFP

Laurence Parisot va devoir quitter cet été la tête du Medef qu’elle préside depuis huit ans, après l’échec de sa tentative de réforme des statuts, rejetée jeudi par le conseil exécutif de la plus grande organisation patronale de France.

La patronne des patrons français a reconnu sa défaite jeudi, se posant en «garante de la bonne tenue de la campagne électorale»pour sa succession. A l’issue d’un scrutin très serré, les 45 membres du conseil exécutif, réunis pendant une heure et demie, ont voté à 22 voix pour la convocation d’une assemblée générale extraordinaire le 16 avril, à 22 voix contre, et un vote blanc.

Pour convoquer cette assemblée, seule habilitée à valider une réforme des statuts voulue par Laurence Parisot pour briguer un troisième mandat, il aurait fallu une majorité simple, soit 23 voix favorables.«J’ai immédiatement dit aux membres du conseil exécutif que je serai la garante de la bonne tenue de la campagne», qui va précéder l’élection à la présidence du Medef au début de l’été, a-t-elle déclaré devant la presse les traits tendus et le teint pâle, une heure après l’annonce des résultats.

Cette réforme prévoyait de ne plus limiter le nombre de mandats du président du Medef et aurait donc permis à Laurence Parisot d’en briguer un troisième. «Cette réforme aurait marqué un progrès de démocratie interne, cette réforme aurait permis de mettre un terme définitif à des logiques de cooptation ou de renouvellement empêchés, négociés dans le secret ou sous les pressions», a affirmé Laurence Parisot.

«Mais le score ex-aequo au sein du conseil exécutif n’autorise pas la transmission devant l’assemblée générale», a reconnu la patronne des patrons, se disant «persuadée» que «ce projet reviendra» et«sera un jour adopté». Les membres du conseil exécutif se sont prononcés à bulletins secrets sur une réforme qui aurait autorisé la patronne des patrons à se présenter pour un troisième mandat à la tête de l’organisation, après en avoir effectué deux, un de cinq ans et un de trois ans, en vertu du règlement interne.


«C'est une question d'éthique»

Saisi en janvier par Laurence Parisot, le comité statutaire avait il y a dix jours posé les principes d’une réforme instaurant des mandats de cinq ans renouvelables sans autre limite que l’âge du candidat. Plusieurs fédérations professionnelles ou territoriales avaient annoncé leur opposition à cette transformation, qui se serait appliquée à la présidente actuelle dès l’élection de l’été prochain.

«Nous devons régler une petite formalité dont on parle depuis trois mois dans la presse quasiment tous les jours», a ironisé au cours d’un petit déjeuner-débat qu’il organisait avec des entrepreneurs avant le vote, Pierre Gattaz, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), candidat à la succession de Laurence Parisot. Charles Beigbeder, membre du conseil exécutif considéré comme un proche de la présidente, avait lui confirmé qu’il voterait contre la réforme des statuts. «Il ne faut pas la faire maintenant, c’est évident, c’est une question d’éthique», a-t-il déclaré.

Si elle avait passé le cap du conseil exécutif, la réforme aurait encore dû obtenir l’assentiment des deux tiers des 560 membres votants de l’assemblée générale qui aurait alors été appelée à se réunir en session extraordinaire le 16 avril. «Laurence Parisot a fait ses preuves, on ne change pas forcément une équipe qui gagne au milieu du gué», avait déclaré Nicolas Rousselet, président de l’Union nationale des industries du taxi, en arrivant au siège du Medef jeudi.

Les candidats déjà déclarés à la présidence du Medef sont Pierre Gattaz (53 ans), Geoffroy Roux de Bézieux (50 ans), patron de Virgin Mobile (Omea Telecom), l’ex-médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron de la PME Aqoba Thibault Lanxade.

Frédéric Saint-Geours, président de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), n’a pas encore dévoilé ses intentions. Mais sa charge contre la tentative de Laurence Parisot de rester aux commandes et sa mise en retrait de l’équipe dirigeante de PSA Peugeot Citroën ont été interprétées comme des pas vers une candidature.
 

N.D.L.R 


Madame Parisot aimait à dire : "La vie, l'amour, la santé sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait il pas?"

C'est exactement ce que pense le conseil exécutif du MEDEF qui vient de mettre un terme à son travail à la direction du syndicat des patrons.


Tant il est vrai que les nantis (et les politiques) adorent donner des conseils qu'ils n'appliquent jamais à eux mêmes.

Si madame Parisot s'ennuie elle pourra toujours méditer sur cette citation d'Oscar Wilde, qui lui va à ravir :

«L'ambition est le dernier refuge de l'échec (Oscar Wilde) »



Samedi 30 Mars 2013

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